Tes lèvres murmurent l’exquisité d’un baiser
Ta robe courte de lin blanc se déploie
dans le souffle de l’aurore,
parfois des oiseaux piaillent, et rompent l’harmonie du silence,
ô mon amante, ma sœur d’éternité,
dans le souffle de l’aurore,
parfois des oiseaux piaillent, et rompent l’harmonie du silence,
ô mon amante, ma sœur d’éternité,
tes longs cheveux de jais pendent
au mât de ton dos,
ton sac à main se balance sur ton épaule au gré de ta marche,
parmi les bois et les forêts du Maine,
au mât de ton dos,
ton sac à main se balance sur ton épaule au gré de ta marche,
parmi les bois et les forêts du Maine,
les rimes de tes escarpins psalmodient la messe de tes pas,
ta chair de désir murmure l’exquisité d’un baiser,
tu viens vers moi, toi que j’ai connue voilà peu
en mon hameau,
ta chair de désir murmure l’exquisité d’un baiser,
tu viens vers moi, toi que j’ai connue voilà peu
en mon hameau,
alors que tu cherchais un gîte pour la nuit.
Je t’ai accueillie en ma borde à la brune,
après le repas, tu voulus me remercier
de mon hospitalité en m’offrant des brassées de lys
Je t’ai accueillie en ma borde à la brune,
après le repas, tu voulus me remercier
de mon hospitalité en m’offrant des brassées de lys
que tu avais cueillies le long du chemin,
cependant, tu glissas contre le jardin
de mes seins arrogants et lourds, ensuite, sans mot dire,
tu pris ma dextre, tu me conduisis sur ma couche,
cependant, tu glissas contre le jardin
de mes seins arrogants et lourds, ensuite, sans mot dire,
tu pris ma dextre, tu me conduisis sur ma couche,
tu ôtas lentement le lys de mes vêtements,
tes yeux d’azur me fixèrent, attendrie,
puis des heures durant
tu me fis connaître la splendeur de mon corps,
tes yeux d’azur me fixèrent, attendrie,
puis des heures durant
tu me fis connaître la splendeur de mon corps,
l’urne de mes hanches, l’hermine de mon pertuis,
je hurlai des sanglots de rut,
des spasmes de douceur,
ô mon Impératrice de clarté,
je hurlai des sanglots de rut,
des spasmes de douceur,
ô mon Impératrice de clarté,
et depuis, je suis tienne.
Dès de ta venue, bientôt,
je t’emmènerai sur ma couche,
et farouche, je te dirai :
Dès de ta venue, bientôt,
je t’emmènerai sur ma couche,
et farouche, je te dirai :
- maintenant, je vais te posséder, et
je t’emmènerai dessus les rivages de la Grâce,
et nous boirons de concert
le vin de tes blanches noces !
je t’emmènerai dessus les rivages de la Grâce,
et nous boirons de concert
le vin de tes blanches noces !
Sophie Rivière