Rouge Afrique
Notre peine et nos cris de ne plus exister
Le jour où c’est arrivé,
Pour moi, tout s’est arrêté.
Mon innocence partie, mon enfance envolée,
Un destin scellé par l’ignorance et la stupidité.
Le poids des valeurs et des traditions
M’a retiré ma délicate féminité
Mon désir vital d’une épanouissante sexualité
Ramenant ma vie à une impossible affirmation.
Leur unique motivation posthume
Etre reconnu par leurs pairs,
Sous l’écrasante coutume
De la religion et de la terre.
L’amour et la protection prêtés à mon père,
Disparus le jour de sa décision.
La chaleur et la bienveillance accordées à ma mère,
Evanouies lors de mon atroce mutilation.
La complicité tacite de nos mères
Donne du rouge sang au continent noir
Dire non pour leurs filles à cette coupure amère
Leurs pleurs n’ayant pu enrayer ce masculin pouvoir.
Le désespoir a alors envahit mon cœur
Réalisant la cruauté mâle,
La confiance anéantit par mes peurs
Passage erroné de fillette à femme.
Tant de souffrance et de douleurs féminines
Au nom de quinze siècles de peurs masculines.
Désormais impossible de se résoudre à se taire,
Pratique ne pouvant plus se perpétrer et se faire.
Unique issue que d’accepter ce qui a été fait
Mais transformant ma naïveté en aigre colère,
Devenant alors porte-parole de l’humaine lâcheté
Hurlant ma mission comme témoin de l’excision à la planète entière.
SC. Avril 2007
Copyright du poême n° H2G3278
Notre peine et nos cris de ne plus exister
Le jour où c’est arrivé,
Pour moi, tout s’est arrêté.
Mon innocence partie, mon enfance envolée,
Un destin scellé par l’ignorance et la stupidité.
Le poids des valeurs et des traditions
M’a retiré ma délicate féminité
Mon désir vital d’une épanouissante sexualité
Ramenant ma vie à une impossible affirmation.
Leur unique motivation posthume
Etre reconnu par leurs pairs,
Sous l’écrasante coutume
De la religion et de la terre.
L’amour et la protection prêtés à mon père,
Disparus le jour de sa décision.
La chaleur et la bienveillance accordées à ma mère,
Evanouies lors de mon atroce mutilation.
La complicité tacite de nos mères
Donne du rouge sang au continent noir
Dire non pour leurs filles à cette coupure amère
Leurs pleurs n’ayant pu enrayer ce masculin pouvoir.
Le désespoir a alors envahit mon cœur
Réalisant la cruauté mâle,
La confiance anéantit par mes peurs
Passage erroné de fillette à femme.
Tant de souffrance et de douleurs féminines
Au nom de quinze siècles de peurs masculines.
Désormais impossible de se résoudre à se taire,
Pratique ne pouvant plus se perpétrer et se faire.
Unique issue que d’accepter ce qui a été fait
Mais transformant ma naïveté en aigre colère,
Devenant alors porte-parole de l’humaine lâcheté
Hurlant ma mission comme témoin de l’excision à la planète entière.
SC. Avril 2007
Copyright du poême n° H2G3278