Rêverie d’automne
Oui, c’est déjà l’automne
La nature est fanée
Et le vent tourbillonne
Comme une fiancée.
Les multiples squelettes
Des arbres dénudés
Rappellent des silhouettes
Qui seraient pétrifiées.
Les brumes matinales
Ont fait place au brouillard
Que les rayons opales
D’un soleil mi- blafard
Percent timidement
Sans réchauffer les terres,
Où les pluies et le vent
Ont creusé des ornières.
Dans cette plaine immense
Où restent les troupeaux
L’haleine se condense
En sortant des naseaux.
Tout frissonne en ce jour
Où les premiers frimas
Etendent alentours
Leurs voiles épais et gras.
C’est le merle frileux
Qui quitte la ramure
Pour quérir, silencieux,
Un peu de nourriture.
C’est le lapin qui gîte
Au fond de son terrier,
Le moineau qui s’agite
Avant de s’ébrouer.
C’est la cloche lointaine
Qui sonne l’angélus,
La source qui se traîne
Derrière les tumulus.
Près des grandes fougères
Aux feuilles découpées
Qui s’étalent, légères,
Sur les herbes mouillées,
C’est un houx qui se dresse,
Qui darde ses épines,
Une araignée qui tresse
Sur ses toiles en ruines.
C’est la ride sur l’onde,
Sur la mare, l’étang,
La mousse qui abonde,
La course d’un pur-sang;
C’est la feuille qui traîne
Sur une herbe appauvrie,
Le vol d’une phalène
Presque à son agonie.
C’est un vieux qui regarde
A travers ses carreaux
Un être qui musarde
Tandis que des oiseaux
Dans un long vol pesant
Semblent monter aux cieux.
Cet automne, vraiment,
Est bien majestueux.
La nature est fanée
Et le vent tourbillonne
Comme une fiancée.
Les multiples squelettes
Des arbres dénudés
Rappellent des silhouettes
Qui seraient pétrifiées.
Les brumes matinales
Ont fait place au brouillard
Que les rayons opales
D’un soleil mi- blafard
Percent timidement
Sans réchauffer les terres,
Où les pluies et le vent
Ont creusé des ornières.
Dans cette plaine immense
Où restent les troupeaux
L’haleine se condense
En sortant des naseaux.
Tout frissonne en ce jour
Où les premiers frimas
Etendent alentours
Leurs voiles épais et gras.
C’est le merle frileux
Qui quitte la ramure
Pour quérir, silencieux,
Un peu de nourriture.
C’est le lapin qui gîte
Au fond de son terrier,
Le moineau qui s’agite
Avant de s’ébrouer.
C’est la cloche lointaine
Qui sonne l’angélus,
La source qui se traîne
Derrière les tumulus.
Près des grandes fougères
Aux feuilles découpées
Qui s’étalent, légères,
Sur les herbes mouillées,
C’est un houx qui se dresse,
Qui darde ses épines,
Une araignée qui tresse
Sur ses toiles en ruines.
C’est la ride sur l’onde,
Sur la mare, l’étang,
La mousse qui abonde,
La course d’un pur-sang;
C’est la feuille qui traîne
Sur une herbe appauvrie,
Le vol d’une phalène
Presque à son agonie.
C’est un vieux qui regarde
A travers ses carreaux
Un être qui musarde
Tandis que des oiseaux
Dans un long vol pesant
Semblent monter aux cieux.
Cet automne, vraiment,
Est bien majestueux.
