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Qu'un tout petit papillon

jite

Nouveau poète
#1
Je marche dans la campagne devenue dénudée par l'automne
Le vent est plus dur avec moi qu'il l'était il n'y a pas si longtemps
Quelques feuilles résistent encore mais c'est inutile, c'est le destin de tomber.
À la saison du soleil ardent, j'avais vu ici un papillon pas comme les autres
Il était comme tous les papillons craintifs à tort ou raison, seul le temps le dit
Il avait les ailes d'un rouge cruel entrelacé d'un blanc pur comme l'eau du ciel.
Je m'étais épris de lui ou d'elle ne sachant pas pourquoi, par la beauté certes
Je suivais ce papillon partout ou il allait, à droite. à gauche, tout de travers
Un papillon, ça ne vole pas très vite, il ne pourra se sauver de mon amitié.
Même si je le rattrappe, je ne peux le toucher, le garder entre mes doigts
Car je sais très bien que la fragilité de son corps y perdrait la vie
Je ne peux que le regarder et admirer ce que la nature a créé.
Une petite bête qui vole de façon complètement désordonnée, en apparence
Qui ne fait aucun bruit, qui ne peut te dire quoique ce soit et pourtant...
Et pourtant, c'est très attachant, un petit être fragile si symétrique.
Pourtant, il ne le sait pas et c'est mieux comme ça, que sa vie est courte
Sa vie est très courte par rapport à la notre qui nous semble courte ou longue selon le moment
Il n'a pas a préparer son avenir, à mettre quelque chose sur le feu.
Il est là, il est bien, il est vrai, il est...
Plus je m'approche de lui et plus il s'éloigne
J'abandonne même si je ne suis pas lassé de lui, je suppose qu'il ne m'aime pas.
Je retourne sur mes pas doucement, je n'ai plus rien à suivre, que mon propre pas
Je m'assois dans l'herbe haute faisant un doux tapis sous moi
Et qui j'apercois sur mon épaule, le petit papillon qui se pose et s'accroche fermement.
Je ne peux retenir cette larme, un papillon qui vient te chercher une larme
Une petite bête qui s'éloigne de toi, qui ne dit rien, qui mourra peut-être bientôt
Comment si petit peut si grand, il vient chercher en toi, ce que tu dois cacher à tous.

Essaie-t-il de me faire comprendre qu'il est inutile de forcer les choses, de forcer le destin ?
Essaie-t-il de me dire qu'il vaut mieux admirer de loin que d'étreindre contre nature et enlever la vie ?
Essaie-t-il de me dire que la chose la plus inattendue peut redonner espoir à ce qui paraissait sans ?
Essaie-t-il de me dire que c'est inutile de vouloir tout comprendre, tout planifier, que la vie s'en chargera d'elle-même ?
Essaie-t-il de me dire qu'il est préférable de laisser libre ceux qu'on aime même s'ils ne reviendront jamais si c'est pour leur bonheur ?
Essaie-t-il de me dire que les sentiments profonds que l'on s'interdit ne résiste pas au plus petit du plus petit des bonheurs tout simple ?

Je ne comprends pas ce qu'il veut me dire mais il est puissant l'effet papillon...