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PRIVEE DE MES SENS

#1
Je t'ai trouvé par le regard, dans cette foule,
Mes yeux avides de toi se faisaient houle,
Balayant d'un coup de vent tous ces visages,
J'ai perdu la vue par un soir d'orage.
Peu m'importaient ces pupilles égarées,
N'ayant plus tes yeux auxquels m'accrocher,
J'avais encore ta voix comme une symphonie
Qui caressait mon visage quelque peu amoindri.
Je pouvais me laisser guider par ta voix,
Tes murmures se faisaient cris en moi,
Mais l'orage, affamé, s'est fait plus gourmand
Et de l'ouie il m'a privée triomphalement.
Peu m'importait de ne plus entendre tes chuchotements,
Je pouvais encore sentir et humer ton corps enivrant,
Respirer ton air et m'en imprégner, même loin de tes bras,
Jusqu'à ce que l'orage me retire le sens de l'odorat.
Peu m'importait qu'il me sanctionne de nouveau,
Je pouvais gouter à pleine bouche ta peau,
Laisser courir mes lèvres dans ton cou,
Mais l'orage, jaloux, m'a privée du goût.
Que me restait-il ? Le toucher, unique sens rescapé,
Réunissant à lui seul tous ceux qui m'avaient été dérobés,
Par mes mains et mes doigts je pouvais te voir,
Entendre tes mots d'amour et d'espoir.
Dénuée de l'odorat, mes gestes cherchaient pourtant,
A se remémorer les senteurs d'antan,
Et bien que dépourvue de mes sens hormis le toucher,
Je te devinais et t'aimais encore plus que par le passé.
Nos âmes ont nul besoin de fioritures pour se retrouver,
Elles se rencontrent et s'épousent, même amputées
De leurs sens qui semblent si indispensables,
ET si peu utiles à nos coeurs dont l'union est indissociable.