Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

pousiere de guerre

#1
Une étoile tressaille quand un cri
taillade les sommeils cantonnés.
Enfant lacéré ou femme pénétrée,
tandis que les rois scrutent le ciel,
mer épaissie de cristaux insolubles,
et ils croient que l'étoile est d'espoir.

Leur étoile n'est pas là lorsque l'air
au plus sec du désert et du jour
lève ses limes aux écailles de vent.
Les chameaux s'agenouillent sereins.
Des épaves de navires métalliques
donnent aux rafales des sons inouïs.

Chaque roi remémore le royaume déserté.
Droiture des sceptres et courbure des sujets
et de la terre, tout va bien, puis ce rêve commun.
Ils virent l'étoile mais n'entendirent point
le cri des victimes empêtrées dans les algues.
Les rois aveuglés luttaient contre le sable.

Dans la ville où la nuit sème ses balises
d'errance, la paix des rois roule les écumes
des naufrages mis à ?ot qui essaiment.
Raz-de-marée sur les plaies des sujets.
Des sels non encore homologués
brûlent le corail de leurs âmes.

Mais des rois certainement exaucés,
jamais nouvelle ne parvint dans la ville,
si tant est qu'un seul sujet ait demandé.
Ce naufrage de Mer morte est bien ancien,
et pourtant tous les jours d'aujourd'hui,
de semblables en perpétuent le sel fatal.