Philtre d'amour

[angepapillonnanou]

Philtre d’amour
Viens, prends ma main tremblante.
Même si nos allures sont troublantes,
La nuit s’étale et se parsème d’étoiles.
Elle étend grandement ses fines voiles.
Peu à peu, face à toi, je me dévoile,
Laisse-moi immiscée sur ta toile.
Peu à peu venir afin d’y prendre vie,
Mêlés toutes nos ardeurs et nos envies,
Sous les étreintes semblables à des lames,
En toi, en moi, nos corps s’enflamment.
Dans nos regards comblés d’émois telles des flammes,
Langoureusement, on s’attire et puis s’acclament.
De nos chuchotements, des frissons s’en délivrent.
Entre des souffles d’amour que l’on se livre,
Tellement de sentiments s’en déversent.
Pourvu que tu me jettes à la renverse,
Qu’à mon tour, je te fasse l’inverse,
Buvons le philtre d’amour que l’on se verse.
D’amour si charnel, viens, allons nous noyer.
Restons l’un près de l’autre, entre nos ailes déployées.
Cette nuit, buvons ce philtre qui saura nous embraser.
Nous saurons sans doute ainsi nous apprivoiser.
Nous nous dirons des souffles d’amour en jolis phrasés.
Partons ensemble dans nos élans langoureux, nous pavoiser.