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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Le long du canal, le poète prospectait à la recherche de ce chat mystérieux qu'il avait aperçu sur le scooter. Il se rapprocha de la mare et se trouvait à côté de la voiture du Pépère qui lui était invisible. Il vit le scooter le long de la haie en se demandant si c'était bien le même.
- C'est bizarre quand même, ce cycle ressemble trait pour trait à celui qui m'a coupé devant le museau tout à l'heure. Mais ce chat noir en face, je l'ai déjà vu quelque part dans la commune, il me semble, c'est étrange.
Turbo qui n'avait pas fait attention au poète, s'était rapproché un peu trop près et s'était fait voir. Fort heureusement, il avait eu le temps de se cacher avant d'être vu. Du moins, c'est ce qu'il croyait.
- Qu'est-ce qu'il fait ici celui-là, encore venu vider ses déchets chimiques dans le canal. Pas de chance l'asticot, car il n'y a plus d'eau, va ailleurs toi là-bas, que nous puissions manger tranquillement nous autres.
Pépère et Saturne l'observaient de la voiture et n'attendaient que son départ pour continuer de rechercher la carte de démarrage de la voiture.
- Alors soûlard, que cherches tu encore, tu veux une petite pépelle pour creuser un trou. Nous n'avons pas besoin de toi ici nous autres va rejoindre love colis à la taverne des moines. Allez, soûlard va boire un bon verre de vinasse à la santé de Pépère qui ne te salue pas.
- Mais que fait-il, il en met du temps à s'en aller, tiens, il se penche, regarde mon frérot dans sa main.
- Ce n'est pas possible, c'est ma carte, lâche ça, poivrot. J'ai compris mon frérot, c'est une ruse, il me l'a volé pour me manger mes poulets. C'est un estomac sur pattes que veux-tu. Même à la boulangerie, Duvin, ils n'en veulent plus, ce n'est pas pour dire. Attendons qu'il monte dans la chalauréane et j'irai en courant me cacher à l'arrière... Non tu iras à l'arrière plutôt, tu cacher pour récupérer la carte, c'est ta première mission mon frèrot, ne t'inquiète pas, comme il est parti il n'ira pas plus loin que chez Duvin ou l'auberge des soiffards.
Saturne n'osait pas dire à Pépère qu'il avait peur de faire cette mission. Il lui répondit qu'il irait dès que l'homme irait à sa voiture.
- Mais dis-moi, Pépère, c'est qui Duvin ?
- C'est le nom de sa boulangerie, comme par hasard, tu me diras. Oui ça lui rappelle son penchant et puis c'est en face du musée de la viande et il y a la cave à Pernod à côté. Hé bien, oui, il va où son vice le rappelle aux hallucinations. De toutes façons, chez Duvin, s'il y va, la soirée est foutue pour toute la commune crois moi mon frérot.
- Comment ça la soirée serait foutue, je ne comprends pas mon copain.
- Hé bien, ce soir, c'est le réveillon de Noël en dehors de notre histoire et s'il va là-bas, il va acheter la boutique. Avant de repartir, il va en manger la moitié sur place et après, il va aller à l'auberge vider la cave, ça sent le harnais comme l'an dernier où je suis arrivé avec mon poème pour ma love saucissons complètement essoufflé.
- Tu as écrit un poème pour ta maîtresse ?
- Oui, pour la remercier, car elle m'avait offert une dinde. C'était pour me remercier de l'avoir sauvé de l'attaque d'une panthère qui s'était échapper de chez son maître. Oui, la bête était en garde chez son ami portugais et le bougre l'avait laissé échapper. La bête a erré pendant trois jours et complètement affamée elle était entrée chez ma love pochette. Elle l'avait confondu avec Momo, car elle n'avait pas ses lunettes. La bête est venue sonner à sa porte et elle a essayé de lui refourguer les croquettes pourries du commissariat remplies de cocaïne et la panthère, c'était énervée. Heureusement, j'étais là pour préparer le repas et j'ai terrassé la bête à coup de moustaches. Elle a eu tellement peur, que le soir même elle prenait l'avion en direction de l'Afrique en vol direct. D'ailleurs en souvenir, j'ai toujours la ficelle que je garde précieusement. J'aurais mieux fait de m'en servir pour attacher mon brontosaure Californien imbibé de champagne coréen, ça aurait évité à toute une commune de voir son réveillon réduit en peau de chagrin.
- Mais que c'est il passé ce jour-là exactement ?
- Hé bien voilà, il avait commandé une bûche longue comme un wagon de train. Il fut le premier arrivé devant la boulangerie c'est-à-dire qu'à cinq heures, il était déjà sur place alors que la boutique ouvre à sept heures. La boulangère connaissant l'oiseau à ouvert et refermée la porte en mettant un écriteau, fermé pour cause de rupture de stock. Comme c'est la seule boulangerie ouverte pour Noël, les gens n'ont rien eu de plus que leurs yeux pour pleurer. Il a acheté la totalité du stock et en a mangé la moitié avant d'aller à la taverne des moines où l'attendait sa compagne qui avait déjà vider la moitié de la cave à huit heures du matin. En arrivant devant le bistrot, il n'a pas vu qu'une plaque d'égout était enlevé et il a mis le nez de ma chalauréane dedans. Comptant sur moi, il a été picoler jusqu'à ne plus tenir debout. Ma love colis avait prévu le coup et elle était venue avec un caddy et m'a appelé avec le harnais pour le rouler jusqu'à son capharnaüm. J'ai ensuite été récupérer ma chalauréane. Je ne te raconte pas le voyage en caddy, le bougre avait absorbé au moins quarante kilos de bûche et autant de vinasse. Le soir, il avait digéré et râlait, car je n'arrivait pas assez vite avec la chalauréane contenant une boulangerie entière de victuailles. C'est après avoir déchargé la voiture, totalement essoufflé, que j'ai pu lui lire mon poème.
- Hé bien quelle histoire mon frérot, tu te souviens du poème ?
- Oui et je vais même te le répéter de mémoire, enfin dans les grandes lignes.
Écoute ça mon copain, ce poème a été classé, poème de diamant, ce n'est pas pour dire. Accroche-toi à l'accoudoir central mon frérot, tu ne vas pas en croire tes oreilles.
La Panthère.

C'était un de ces fameux soir
Parmi les casseroles et le lard
Où le pauvre et maigre Pépère
Faisant office de cuisinière

Pour aider sa love saucisson
Contre quelques rogatons
Un dé à coudre d'eau
Et croquettes de chameau

C'est alors que dehors, on sonna
Et ce n'est pas l'heure du repas
S'écria elle devant la porte fermée
Avant, malgré tout de tirer le loquet

Ça, c'est un joyeux cadeau
J'ai la visite de Momo
S'écria-t-elle en ouvrant la porte
L'apéro certainement, il apporte

C'est alors qu'elle tomba par terre
Quelle terreur une panthère
Venait ce réveillon la visiter
Et si c'était pour la manger

C'est alors que très vite
Pour que la misère, elle évite
La pauvre bête la devant
Sur un os se casser les dents

Que Pépère avec courage
Sauta sur la bête sauvage
Pour sauver sa love maîtresse
D'une certaine et affreuse détresse

Et c'est avec grande force
Qu'il brisa toute l'écorce
Des dents de la sauvage bête
Qui croyait que c'était la fête

Avec héroïsme à coup de moustaches
Il transforma la bête en pistache
Qui partit directement vers l'avion
Pour s'en aller rejoindre son bastion

C'est alors que le brave Pépère
Fut remercié de sa maîtresse fière
D'un mets succulent aux épices des Indes
Une sublime et royale dinde.

Voilà mon copain, alors ça, c'est de la poésie non !

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