Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Pépère le chat du poète. Suite. 19 novembre.

#1
Un œil avait enfin décidé de sortir avec Sybage. Pour la contrainte à le suivre sans la force, il lui avait fait croire que Lolo avait été enlevé et que, si elle résistait, il lui arriverait un malheur. C'est donc librement que la minette partit avec lui sur la route après avoir quitté la maison. Ils se suivaient et un œil était resté derrière elle. Momo vit toute la scène et ne les quittait pas des yeux. Il décida de partir à travers champ pour les suivre en les devançant. Il savait que le chemin menait à un étang et il comprit l'intention du chat bandit de s'éloigner du village en se cachant dans la cabane de pêcheur. Il n'eut pas de mal en courant, d'être deux cent mètres en avance sur eux et se dissimula dans la haie. Cela faisait une minute qu'il attendait quand il entendit derrière lui une voix de femme. Il fut étonné et se demandait qui pouvait bien être en ce lieu à une heure si matinale. Il se retourna et vit une longue silhouette qui devint un corps. C'était assez curieux, elle ressemblait à une femme par la morphologie, mais avait une tête de chat, des bras, des jambes, et chose curieuse des ailes. Sur le sommet de sa tête entre ses deux oreilles pendaient de longs cheveux noirs, ébène. C'était Leïlanne qui venait le doter de pouvoir. Momo n'avait pas peur et se disait en lui. Diantre quelle grâce à cette dame, assurément, c'est une fée. Je subodore qu'elle doit connaître la fée Chouânne qui était entre les murs de la maison à Cookie l'autre jour et avec qui nous avons échangé. Cela doit être en rapport avec cet énergumène de Pépère, qui, il en fort possible, ait fait une bêtise nonobstant à sa conduite à tenir. La fée prit la parole à peine à un mètre de Momo.
- Bonjour, gentil Momo, je suis la fée Leïlanne et je suis l'amie de Chouânne. Je suis ici pour te doter de pouvoir au cas où, tu en aurais besoin joli minet, pour qu'il ne t'arrive pas un malheur. Mais déjà, tu as un pouvoir, tu es d'une grâce impressionnante. Voilà, tu es pourvu de super pouvoir mon titou.
- Madame, Leïlanne si cela est un effet de votre bonne grâce, je vous félicite en cette vertueuse diligence à m'octroyer cette magie. Je ferai en sorte de ne point en abuser, croyez le bien, madame. La galanterie me retenant et malgré mon prestige laissez moi vous dire que vous êtes une pure merveille, et que mes moustaches en tombent, si je découds la vérité, vous êtes réellement très belle, jolie fée Leïlanne.
La fée se baissa et le caressa. Momo, instantanément, se mit à ronronner et le touché de sa main produisit une osmose entre les deux. Ils s'étaient reconnus, leurs âmes étaient en communion. Une chose était sur une belle amitié venait de naître, et même une future collaboration. Ni l'un ni l'autre ne pouvait l'expliquer. La fée disparut alors et Momo resta seul. Il était rêveur et revint à la réalité en surveillant le chemin. Il vit Sybage précédée d'un œil. Il lui vint l'idée de tester ses pouvoirs. Il fit s'envoler un brin d'herbe pour qu'il se pose sur la tête du chat bandit. Un œil fut surpris par ce morceau végétal qui venu de nulle part se posa entre ses deux yeux. Il s'écria, c'est de la sorcellerie, l'herbe est jaunie par l'hiver et ce brin d'herbe est verdoyant. Momo était contant de lui et il dit tout bas en se parlant. Diantre, mais cette trouvaille marche fort bien, chat chat chat, bon Maurice, tu abuses, n'en fait usage que si cela est nécessaire.
Le long de la nationale, c'était l'effervescence. Le Pépère était déchaîné. Sœur Mathilde avait garé sa voiture derrière celle de Pépère. Les présentations avaient été faites et l'huissier pour la première fois de sa vie se sentait bien en la compagnie de ses animaux. Le fait qu'ils avaient la parole l'amusait, en ce qui était de sœur Mathilde malgré ses quatre-vingt-deux ans, elle le trouvait séduisant. Pour la première fois de sa vie aussi, sans conteste, elle devint polie et courtoise envers l'homme. Elle avait tellement passé de temps dans les cités pour essayer de porter le prêche de dieux qu'elle avait fini par être un peu une racaille dans ses attitudes. Là, c'était différent cet homme lui semblait raffiné. Lui, Pépère avait mis le son à fond dans sa voiture et il était en train de danser sur thrillers comme un fou. Même si Lolo était pressé de retrouver Sybage et Pépère ses textes, chacun avait besoin d'un petit moment de détente pour faire retomber le stress. C'est une bande peu commune qui se forma sur le parking sous les yeux des automobilistes qui passant les regardaient danser autour des voitures. C'est donc une farandole composée, d'un huissier, une bonne sœur, un canard, un héron et quatre chats que les passant virent danser le moonwalk. La scène était dantesque au point où un automobiliste s'arrêta sur le parking opposé pour filmer la scène avec son téléphone. Il posta la vidéo sur son Facebook et pensa-t-il ferait le buzz avec. La troupe se calma un peu et sœur Mathilde dit à l'huissier.
- Que faites-vous ici monsieur au fait ?
- Je suis un ami de Super-Pépère avec qui j'ai collaboré dans la manifestation gilets jaunes pour le nucléaire.
- Ha bon, mais que faites vous dans la vie, et quelle est donc cette histoire de gilets jaunes.
- Hé bien, je suis cloutier professionnel, voilà, je cloue et visse des planche devant les maisons insalubres pour que les gens qui habitent les lieux ne prennent plus le risque d'y pénétrer. Je les aide éventuellement pour vendre leurs biens pour qu'ils puissent se reloger avec la rente, je suis peux onéreux et mes émoluments compensatoires sont modiques. Les gilets jaunes, ça c'était pour que chaque citoyen français ait le droit de rouler avec des voitures nucléaires non-polluantes et d'entreposer les résidus chimiques de leurs anciennes voitures dans le fond des bois. Grâce à Pépère qui est un ami intime à Macronche, la loi est passée rapidement. Pour fêter l'événement nous avons fait un grand gala au château de Versailles avec Louis 14 autour d'un tas d'uranium 38 et de césium appauvri tous en gilets jaunes. Pépère à d'ailleurs ce jour-là mangé treize poulets nourris à l'OGM de José Sauvais. Voilà, pour les gilets jaunes, vous pouvez lui demander.
L'huissier voulait se rendre intéressant et pensait répéter les paroles de Pépère, mais la fatigue aidant, il délirait quelque peu et Turbo qui était à côté de lui posa sa patte sur son front et dit, mon Dieu que pouvons nous faire ?

Screenshot_20181119_191506.jpg