Ouessant

[rogertibbart]

Les vagues se brisent
En paroles incomprises
Des oiseaux suspendus
Portés par la brise
N'ont-ils jamais connu
Que cette île, sombre et grise

Ouessant, veuve maudite
Tes enfants de granit
S'écroulent dans la mer
Pétrifiés par l'enfer

Les âmes de marins
Se perdent en crachins
Quand se lève, posthume
Des linceuls de brume

Les esprits vagabonds
Mélangés à la terre
Dans les champs moribonds
Noient les chemins de pierres

Les sanglots font naufrage
Sur les mornes rivages
Bercés par la violence
Des tempêtes, des silences

Il court, le mal tout entier
Sur les landes stériles
Il court, l'ange sans pitié
Dans le temps hémophile

Laissant des plaies nuisibles
A ceux qui te courtisent
La nuit, des cris horribles
Annoncent une mort promise

Roger Tibbart ©

 

[Williams lecornier]

Bavo Roger bel écrit j'ai beaucoup aimé ma lecture.
Amitiés poétiques
Michel

 

[rogertibbart]

Merci les amis de la rimes !

@+

Roger

 

[Sophie5]

Belle houle poétique qui nous emporte sur une vague de mots touchants jusqu'au plus profond de nos âmes. Merci

 

[Polymnie2]

Touchée en plein coeur
Merci à toi,
amitiés poly

 

[rogertibbart]

Merci à vous pour avoir lu mon poème, en laissant un petit message, c'est toujours encourageant pour la suite !

Amitiés poétiques !

Roger

 

[Sorel27]

Moi aussi je relis

 

[kinkin]

Ca a soufflé par chez toi bravo joli tableau tempêtueux amicalement Kinkin

 

[rogertibbart]

Merci encore pour les messages !

@+

Roger

 

[saoirse]

Observer l'océan déchainé est une belle expérience d'humilité. Elle est terrible cette nature quand elle se face et elle nous renvoie à notre fragilité.
j'aime ce texte qui me renvoie des images de falaises battues par les embruns et de cette bruine d'hiver qui pouvait durer des jours, qui s'insinuant sous la peau et nous faisait penser que jamais plus nous n'aurions chaud.