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Mon séjour à la clinique des trois sollies

galinette

Nouveau poète
#1
Mon séjour à la clinique des trois sollies

J’ai pris trois semaines de vacance, j’ai choisi la clinique des trois sollies plutôt que le club Med, ce qu’il y a de génial c’est que l’on est pris en charge dès notre arrivée et jusqu’à notre départ, en plus pour pas un rond, tu te laves, tu manges et en plus on te fait le ménage.
Elle n’est pas belle la vie ?
Pendant mon séjour j’ai fais quelques rencontres, parfois très drôles mais, que je ne juge pas, c’est pour vous faire un peu rire en vous racontant les petites histoires que j’ai vécu.
Il y avait Jean-Charles qui voulait jouer aux boulles toute la journée et s’il ne pouvait pas jouer il taper des pieds, comme un gosse de trois ans à qui on refuse un bonbon.
Il y avait aussi Mélanie, quel bouquant celle là, elle ne s’arrêtait pas de parler et de gesticuler dans tout les sens, elle passait ces journées à s’habiller et à se déshabiller.
Puis Francine l’anorexique qui jetait ses repas dans les toilettes, pour faire croire qu’elle avait mangé, elle buvait du thé toute la journée.
Michelle alors elle c’était France info, tous les jours elle venait dans ma chambre pour me raconter toutes les histoires des uns et des autres, une vrais pipelette.
Un radiologue qui était à ma table au réfectoire, je lui ai demandé ses coordonnées pour être sure de ne jamais aller dans son cabinet, il était complètement à la masse car il buvait.
Il y avait aussi Marcelle au grand cœur qui faisait une dépression suite au décès de son époux, elle a rencontré Bernard qui comme moi était bipolaire de l’humeur, alors tous les jours elle me demandait comment l’aider, ils devaient vivre ensemble, c’était le grand amour, celui qu’elle n’attendait plus, puis deux jours après la sortie de Bernard il lui annonça au téléphone qu’il ne l’aimait plus. Je l’avais mise en garde, un bipolaire dit « oui » aujourd’hui et « non » demain, elle pleura toutes les larmes de son corps.
Jean-Pierre avait une patience incroyable, il partageait sa chambre avec Philip que je connais depuis six ans, à chacune de mes hospitalisations il était là…un très beau jeune homme de quarante ans, il a des cheveux blonds bouclés jusque dans le dos on aurait dit Jésus Christ en personne et tous les soirs il nous faisait son caca nerveux pour que Jean-Pierre l’alcoolique en cure de désintoxication vienne se coucher avec lui car il avait peur de rester seul dans sa chambre, il disait voir des sorcières partout, un soir il c’est mis tout nu pour nous montrer ses muscles, soit il venait vers moi avec un grand sourire, m’embrassait et me demander une cigarette ou bien quelques minutes après il me disait « madame » et me vouvoyer, puis tout à coup il chantait à tue tête ou alors il pleurait.
Un soir ou nous étions à l’infirmerie, un charmant monsieur arrive je crois qu’il a eu peur pour sa vie, il était informaticien il a du se demander ou il était tombé, Philip qui lui dit « bonsoir monsieur, vous avez l’air d’être instruit et vous avez le bac plus combien ? »A ce moment là il me pris un fou rire nerveux car il y avait avec nous Edouard, lui je ne l’oublierai jamais, un soir il avait décidé d’écrire un CV pour Mélanie mais, il avait perdu ses lunettes, il lui fit un gros caca sur une feuille blanche pratiquement illisible, j’imaginais là Mélanie se présenter chez un employeur avec ce CV pour obtenir une place d’hôtesse d’accueil, je lui dis aussitôt nous sommes sauvés monsieur l’informaticien va pouvoir en sortir un avec son ordinateur, mais alors quel fou rire !!!
Edouard se disait « sex symbole », il pensait que toutes les femmes lui courraient après et de plus se disait très très beau, il m’a même proposé de venir chez moi dès sa sortir en Mercédès pour m’inviter au restaurant mais, le problème il n’avait même pas son permis de conduire… Le soir en guise de pyjama il se mettait une barboteuse avec de grosses chaussettes de laine dans des charentaises qui puaient, un soir je le vois arriver en caleçon, pieds nus et avec sept tricots sur lui, il se mit à les compter, persuader qu’il avait froid je lui pose la question pour savoir pourquoi il en mettez autant et bien figurez-vous qu’il mettait tout ces tricots car la nuit il transpirait tellement que cela lui permettez d’absorber sa transpiration, il ne se laver jamais à la clinique, il disait que les douches étaient sales, il se lavait le dimanche chez ses parents qui venaient le chercher pour la journée, en plus il ne faisait que baver BEURK…Il à malgré tout fini par trouver une fiancée Marie-Ange
Elle portait bien son prénom, je crois quelle est tombait du ciel pour Edouard !!! Mais, alors elle ne s’arrêtait jamais de parler, tu ne pouvais pas en placer une, toute la journée elle cherchait Edouard et lui la chercher aussi ils ne faisaient que se croiser dans les couloirs. Ils m’épuisaient…
Lionel avec qui je prenais mes repas était un garçon très sympathique mais, il ne faisait que pleurer, alors je lui essuyais les larmes, en plus il c’est fait voler son portable et son MP3, car en plus là bas il y a des voleurs vous savez !!!
Il faut tout mettre dans un placard fermer par un cadenas, reste à ne jamais perdre la clé, le mieux c’est de la garder au tour du cou avec un cordon mais, ça fait un peu prisonnier.
Murielle, elle était toujours plantée comme un soldat au garde à vous, elle se mettait devant toi en tapant des pieds sans arrêt, elle avait des impatiences comme elle disait, elle se présentait à tout le monde en tendant la main «moi je m’appelle Murielle j’ai quarante cinq ans et vous ? »


Il y avait aussi parmi nous une jeune fille qu’il ne fallait pas toucher, sinon elle devait partir en courant dans sa chambre prendre une douche et se désinfecter, il suffisait de le savoir et ne pas l’approcher.
Chantal alors Chantal c’était un sacré numéro, elle en voulait au monde entier, la nuit elle entrait dans les chambres et voler tout ce quelle trouver, elle était très vulgaire et tout les jours elle faisait son pipi et son caca dans son froc et de plus elle le racontait à tout le monde, elle a fini en chambre d’isolement avoir insulté un patient avec tout les plus gros mots de la terre, elle lui vola son portable, le monsieur lui a mit carrément deux coup de poings dans la tête, je vous dis pas dans l’état qu’elle était…
Il y avait aussi une jeune fille qui entendait des voix qui lui disait se qu’elle de faire ou ne pas faire, sa mère était là aussi elle mangeait la tête dans son assiette et dormait toujours avec ses bottes, je n’ai jamais su pourquoi !!!
Et ma colocataire Véronique durant mon séjour de trois semaines était une femme de mon âge très gentille mais, elle passait toutes ses journées à dormir, je faisais en sorte de ne pas la réveiller
Le matin, au chant du coq vers six heures les fumeurs se retrouvés avec un café dehors pour pouvoir fumer dans une cour et ça par n’importe quel temps, comme j’ai envié les non fumeurs …Je nous surnommés les pingouins de l’antarctiques, nous avions beau nous gelé, nous attendions huit heures pour la prise des cachets et du petit déjeuner.
Je me suis fait un ami, un monsieur de soixante deux ans, Henri, il était là pour une petite dépression suite à sa retraite il s’ennuyait beaucoup, Henri était très timide et très discret, je ne faisais que lui parler car lui était complètement coincé, j’avais peur de le saouler avec mes paroles mais il me disait qu’au contraire il appréciait beaucoup de m’écouter et que je l’apaiser avec ma douce voix, au fil des jours il a pris confiance en lui et c’est mis enfin à ne faire que parler, il est sorti deus jours avant mon départ, j’étais triste de le quitter mais, comme il m’a dit « Il n’y a que les montagnes qui ne se croisent jamais »
Je lui laisse une place dans mon cœur…
Voyez, malgré l’hospitalisation en clinique psychiatrique ont passent de bons moments. Sans juger j’ai écris ce petit récit, histoire de rigoler mais, si vous saviez comme ces personne sont gentilles, affectueuses, courageuses, elles ont plein d’amour à donner et croyez moi elles m’ont bien aidées, car le don de soi même dans ces établissements nous apprenons à le connaitre, nous sommes tous dans la même galère, il y a beaucoup à donner et à recevoir, il faut être passé un jour par là pour le concevoir.


A tout mes amis des trois sollies Manon