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MON PAPY

LLUMIERELIVE

Maîtresse des concours
Membre du personnel
#1
MON PAPY
Combien j'ai pu t'aimer,t'aduler,te chérir...
Tout comme toi
Combien as tu pu m'aimer, m'aduler, me chérir...
Et cependant
Dans la lignée du sang, tu n'étais que le compagnon de ma grand-mère
Et héréditairement parlant...nous n'étions rien
Mais en mon coeur tu es mon seul vrai grand-père,
Celui qui a répondu à tous mes caprices,
Celui qui m'apportait tant de délices,
Femme, jeune fille ou enfant...


Tu sacrifiait tes heures à me bercer...
"Sans relâche dans le quartier
Bat le lourd marteau du cloutier"
Contine adorée que j'ai chanté à mes enfants;
Mais toi c'était inlassablement...
Lorsque je te savais là j'étais insupportable envers mes parents:
Je savais que tu prendrais ma défense, à tout moment,
Ils ne pouvaient rien m'interdire ni même me regarder !
Sur tes genoux j'étais la reine, le centre de ton monde,
Interdiction totale de me contrarier !
Et moi derrière tes pas, plus sacrée que la Joconde...


Je me souviens
De cette dînette que tu m'avais rapportée,
De cette balançoire que tu m'avais fabriquée,
De ces Noëls magiques
Qui depuis lors m'ont laissée nostalgique...
La journée entière dans la chambre tu t'enfermais
Avec un simple "tu n'entres pas"
Et moi, toute petite, je respectais
Tu me l'avais demandé, c'était ton droit...
L'apéritif à peine terminé, Papa frappait un toc toc toc sous la table,
"Il est arrivé ! le Père Noël est passé"!
Alors blanche et froide comme un marbre
Dans la chambre j'entrais, décomposée...
Le 78 tour de Tino Rossi allait en s'amplifiant
Et mes yeux écarquillés devenaient plus grands,
Brillaient, scintillaient comme ces étoiles accrochées
Sur un rideau de nuit,
Avec en premier plan un sapin ébloui,
Une petite maison avec cheminée éclairée
Sur laquelle un Père Noël "défense d'y toucher"
Qui n'était autre qu'Odile, le baigneur à Maman,
Majestueusement costumé de rouge et de blanc...
Et des jouets!!! pas par millier mais tout comme !
Papa disait "peut être que le Père Noël est passé à Paris"
Alors nous laissions tout comme un seul homme
Prenions la voiture...pour le repas...tant pis!
Et chez mes parents, dans toutes les pièces des jouets,
Des jouets, des jouets!!!
Nous retournions à Gennevilliers
Moi sans doute ensommeillée...


Et puis le temps des vacances à St Côsme de Frenay,
Avec ma pelle, mon râteau, mon sceau, mes jouets...
Papy était toujours là, c'est lui qui me débarbouillait,
Mamy n'en avait pas le droit, elle m'éclaboussait!


Et puis la grande école où chaque samedi Papy allait me chercher
Pour passer le week end avec eux...
Jours de gloire, Jours heureux
Le dimanche matin Mamy allait au marché
Et me ramenait toujours un vêtement, un jeu, un présent;
Papy rangeait, faisait la vaisselle malgré mes harcellements:
On jouait à Grace Kelly et au prince Raynier,
Vêtue d'une chemise de nuit à ma grand-mère
J'étais la princesse "Papy, tu m'aurai vu pour la première fois"!!!
Et là je m'évanouissait, il m'éventait....Ah mon grand-père...
C'était mon prince charmant, c'était mon roi...


Je m'empifais, je me goinfrais de tout ce qui m'était interdit,
crème fraîche, beurre, bonbons, à la gueulée le chocolat!
Faut dire que j'étais sujette aux crises d'hépathie
Et toute la semaine j'entendais des "mange pas ça pour ton foie"!
Et le dimanche soir mes parents venaient me rechercher,
Papa faisait la gueule, le dos à la télé...
Dans la nuit, c'était réglé, indigestion, je vomissais...
Pas d'école le lundi matin, toujours ça de gagné !
 

route66

Nouveau poète
#3
Enfance heureuse, moments de tendresse, j'ai
adoré...cela reste gravé...
Je t'embrasse
Blanche
 

lyseron

Je reviens de loin, mais je ne vous oublie pas....
Membre du personnel
#5
Quels merveilleux souvenirs qui bâtissent et consolident l'équilibre d'un enfant...bravo! pour ce texte magnifique et bien sûr au cher Papy....bisous..+v....lys
 
#6
que l'hommage rendu est à la hauteur de la sensibilité qui se dégage de ses mots et quels mots je n'ai jamais connu mes papis mais j'ai eu un beau pére qui a fait un peu ce rolé alors là je ne peux que saluer cette douceur de ses étres si peu nombreux et ils nous manquent au quotidien merci je t'embrasse sylvie