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mes vertes années

natura

Nouveau poète
#1


OU EST PASSE MA JEUNESSE !


Dieu que ma grand-mère était jolie !
Avec son grand tablier gris souris,
Ses yeux bleus, au regard profond,
Son chignon tiré aux quatre épingles, presque parfait,
Elle reprisait les chaussettes, les jours de pluie,
Rapide et vive comme un papillon,
Elle virevoltait dans les champs de blé,
Toutes les deux, complices d’un seul regard,
Ensemble en osmose, on se comprenait.

J’étais toujours accrochée à ses jupons,
Tel un petit chien suivant sa maîtresse, dans son élan,
Avec mes bottes et mon capuchon,
A travers monts et vallées,
On courrait avec notre chien des Pyrénées,
Après le troupeau de vaches rousses et blanches,
Afin de recueillir ce lait chaud et fumant,
Da,s ma tasse, qui mousse d’écumes fumantes,
J’en ai encore le goût subtil dans la bouche,
Ce lait qui deviendra, un fromage blanc à la louche.

La campagne était mon paradis d’enfant,
J4y ai poussée comme un champignon,
Dans ces grands espaces de liberté, vivant
Au grand air, rythmé par le coq chantant,
Au lever du jour, je voyais grand-mère s’habiller,
Avec hâte, elle tournait les talons,
Da,s sa cuisine calme et paisible,
Elle faisait un feu dans la cheminée,
Me préparait un chocolat chaud,
Gourmande, je l’engloutissais d’un geste fébrile,
Qui me réchauffait et me tenait chaud.

Ma grand-mère prenait grand soin de moi,
Dans sa grande demeure, au coin du feu,
Elle prenait son petit déjeuner avec moi,
Une petite flamme brillait dans ses yeux.

Dans les immenses près verdoyants,
Tant d’escapades m’attendaient !
Au printemps, la terre fraîchement labourée,
Laissait doucement s’échapper,
Des senteurs sans cesse renouvelées.
Je me souviens des odeurs de chaque saison,
Celle des blés fraîchement coupés, à la moisson,
Des odeurs de noisette à la croisée des chemins rocailleux,
Parcourus en courant, lors de petits matins frileux,
Les bottes trempées par la rosée,,
Je battais la campagne toute la journée.

La terre profite de l’hiver pour respirer,
Sous la neige immaculée,
Dans les champs, j’entends le galop
Des chevaux qui laissent leurs empreintes,
Et le bruit de leurs sabots,
Qui guidait notre chemin, dans cette immensité.

L’enfance avec ma grand-mère,
A été un grand rayon de soleil,
Dans cette campagne, qui a tendance à s’éteindre,
Dans ma mémoire, restera gravée à jamais,
Des souvenirs heureux, aux couleurs vermeilles,
D’odeurs et de senteurs champêtres,
Imprimées au plus profond de mon être.
 

nivea

Nouveau poète
#2
Bonjour Evelyne,
J'ai l'impression que vous parlez de ma grand-mére et de ma jeunesse passée en Camargue .
Faites paraitre vos memoires,je serais votre tout premier lecteur..!
Loic
 

Laura06

Nouveau poète
#3
Magnifique.Je n'ai pas eu le temps de lui dire tout cela.Emportée trop tà´t,je n'ai que du regret.
-Merci pour toutes ces grands mamans qui sont cheries a travers des textes comme le tien.
Laurette
 

bob67

Nouveau poète
#4
Bonjour Madame,
Bien que l'ecriture ne soit tres academique (conception)je dois reconnaà®tre que la peinture est captivante et demande d'etre developpée .
Un ami de la poésie .