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Marla...

#1
J'ai vu une femme pauvre dans la rue
Sur le pavé, dans l'eau de pluie, elle était nue
J'ai essayé, j'ai essayé de l'habiller
C'était comme un cadavre avec une robe de mariée.

Et j'ai voulu l'aider, j'ai voulu la sauver
Mais elle, elle s'enfonçait, elle s'enfonçait...
Elle avait pas vraiment froid, elle avait pas vraiment chaud
Et elle n'avait jamais rien vu de beau.

Elle avait tout détruit, elle n'avait plus d'espoir
Mais au fond elle était libre, libre dans le noir
De tout ce qu'elle avait, rien avait de sens
C'est vrai c'est con la vie quand on y pense...

Elle n'était pas sa maison, ni son travail, ni sa télé
Et tout ce qu'elle possédait un jour l'a possédée
Femme pauvre ne veut pas toujours dire pauvre femme
C'est ceux qui l'ont compris que l'on condamne.

Alors j'ai tout laissé aussi, abandonné, j'avais ma dose
Parce que tout c'est rien, mais rien c'est quelque chose
Libre dans mon trou, dans la boue, j'ai oublié la pluie
Et sans plus rien sentir, laissé filer ma vie...

Aux côtés de la femme qui n'était qu'un reflet
Ecroulé dans la rue comme un pantin défait.
Ou l'on va, ce qu'on veut, n'est qu'un rêve surfait,
A nous de décider ce qui, un jour, est vrai.
 

tieram

Maître Poète
#3
il revient à chacun de suivre son chemin et la réalité n'est que celle que l'on se trace bon ou mal elle reste une voie...un beau poème irréaliste..un rêve..ou...cauchemard ?

Bisous Anaël.
 

lyseron

Je reviens de loin, mais je ne vous oublie pas....
Membre du personnel
#5
En fait, il me semble que cette femme n'était qu'un reflet de la vie de ton personnage poètique....Bravo! Très subtil...Amitiés...lys
 

sensemo

Nouveau poète
#7
Beaucoup d'émotions dans la lecture de tes mots et qui amènent à une profonde réflexion : qui sommes-nous et que voulons-nous dans notre vie sur cette terre.

Bien amicalement,
Maryse.