L'EXCLU
Bien à l'écart, des beaux quartiers
Et de leur symbolisme altier,
On aperçoit, à travers la brume
Une sombre vie, qui se consume.
Elle est celle, d'un pauvre diable
Traînant sa silhouette, misérable,
Revêtue de poussiéreux haillons,
Portant d'ineffaçables horions.
Il passe devant une mairie
Regarde le fronton, et puis rie
La belle devise de la France
A pour lui, une odeur bien rance.
Dans l'abîme, de son exclusion
Il a perdu toute illusion.
Destinée remplie, de ratures
Un fantôme, que la faim torture.
Pour les guignols technocratiques
Il n'est juste qu'une, statistique
Un chiffre classé dans un dossier
Et qu'ils ont aussitôt fait, d'oublier.
Quand il poussera son dernier râle,
Dans l'indifférence générale,
Loin de l'égoïsme de ce monde,
Son âme ira seule, jusqu'à sa tombe.
Bien à l'écart, des beaux quartiers
Et de leur symbolisme altier,
On aperçoit, à travers la brume
Une sombre vie, qui se consume.
Elle est celle, d'un pauvre diable
Traînant sa silhouette, misérable,
Revêtue de poussiéreux haillons,
Portant d'ineffaçables horions.
Il passe devant une mairie
Regarde le fronton, et puis rie
La belle devise de la France
A pour lui, une odeur bien rance.
Dans l'abîme, de son exclusion
Il a perdu toute illusion.
Destinée remplie, de ratures
Un fantôme, que la faim torture.
Pour les guignols technocratiques
Il n'est juste qu'une, statistique
Un chiffre classé dans un dossier
Et qu'ils ont aussitôt fait, d'oublier.
Quand il poussera son dernier râle,
Dans l'indifférence générale,
Loin de l'égoïsme de ce monde,
Son âme ira seule, jusqu'à sa tombe.
