Comme lui pour elle,
Comme un enfant au Père Noël,
Je t'écris ces quelques mots pour témoigner de mes espérances,
Pour te faire part de mes expériences,
Car je ne puis demeurer plus longtemps dans le silence,
Et je crois que ta pertinence doit désormais mener la danse.
Tu es là dans mes rêves,
jours et nuits tu es ma sève.
J'ai comme l'impression de t'avoir toujours connue,
Toi que je n'ai en fait jamais vue.
Depuis que l'on m'a parlé de toi, tu es ma meilleure amie,
Et c'est à tes cotés que je veux voir se dérouler ma vie.
Tu imbibes mon âmes et mes idées,
Tu as séduit mon coeur que tu fais alors avancer.
Tu es celle à qui je voudrait le plus donner vie,
Toi qui aurait le pouvoir de dissoudre le mal et l'ennui.
Ma chère amie,
Rien ne va plus ici,
Sans toi ce ne sont que pleurs et cris.
Pour Madame Argent, M. l'Homme t'a trahie,
De jour en jour il t'oublie,
Toi et tout ce que tu as pu lui offrir,
Toi et les espoirs que tu pouvais nourrir.
Ici bas, on nait et on est emprisonné,
Derrière des barreaux en fer forgé,
Dans une atmosphère arrangée par les préjugés ;
On a aussi corrompu tous les jurés.
Les valeurs ont également été incarcérées
Pour que l'on puisse les oublier.
Des "races" humaines ont été inventées,
L'argent est devenue une priorité,
La vérité est censurée,
A l'école, c'est la superficialité que l'on veut nous inculquer.
On croit savoir, on croit avoir ses propres idées,
Idées que l'Etat a bien voulu forger,
On adhère aveuglément à l'Enfer,
Tu peux le constater en rivant tes yeux vers la Terre.
La société de l'"avoir" l'a contaminée,
Et, hypocritement, elle prétend se battre pour la sauver.
Ici, on a à notre tête un Démagogue Hautement Qualifié,
Il a été nommé l'Elu de notre maisonée,
Père abandonne les enfants qu'il prétend "ratés",
Qui promet de nous gater,
Et qui nous oublie sitot lancé dans sa chasse aux poupées.
En nous insultant, il désire nous apprendre ce qu'est le respect.
Il accueille les malheureus chez nous après les avoir gentiment sélectionnés
Car il faut qu'ils aient une véritable utilité.
Il aime le passé,
Son enfant "préféré",
Qu'il n'hésite pas à nous imposer.
En cas de bêtises, c'est de futur que nous sommes privés,
Ce futur pour lequel nous gardons nos têtes relevées.
Ici, on se conforte dans des aprioris,
Vautré dans leur très moelleux lit.
On a peur du simple fait de penser.
Faire preuve d'originalité fait de nous des êtres marginalisés;
Le voeux de tout changer peut nous enfermer.
Si l'on affiche des valeurs autres que celles de leur archétype dépassé,
On est vote insulté.
Ici, cracher des mollars sur un terrain est un comportement à imiter,
Cracher sa vérité, un comportement à limiter.
Le pénal croit apaiser les SOS d'une jeunesse en détresse,
On favorise la violence et ses matraques plutôt que les mots et leur délicatesse.
On nous enseigne le mythe de Zeus et ses déesses,
Laissant de coté le triste réalité de l'Afrique et des ses traitresses.
On nous fait croire que l'on devient citoyen par l'apprentissage de symboles,
Par la connaissance d'un chant aux guerrières paroles,
Par la croyance en une devise menteuse.
On veut nous imposer en fait une âme nationaliste affreuse,
Qui plus tard nuit à la tolérance des cultures étrangères,
Qui laisse des tracesracistes non passagères.
რαε۷ą ŢФяиαðФ