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Les grosses têtes de Figeac

#1
Figeac, vieille cité bénédictines "Fidiacum", ville de la foi. Pour justifier ses titres de noblesse on dit qu'un moine s'en fut voler les reliques de Sainte Foy aux pauvres Ajenais. Ce bougre s'appelait Havriciacus, un nom germanique et teuton qui a donné le havresac ou sac d'avoine. Il dut voyager à cheval et bien soigner sa bête, le brigand, ou bien fut-il
qu'un homme de sac et de corde tout simplement stupide.
Je vais vous parler aujourd’hui, des grosses têtes de Figeac et de ses alentours. Jean François Champollion…Charles Boyer…Georges Pompidou…Un héros de la résistance Jacques Chapou…La romancière Françoise Sagan…La peintre Edmée Larnaudie…Michel Colucci dit Coluche et enfin Madame Claude.
Avec votre permission, je vous décrirai aussi un membre de ma famille, Roger Marcouly qu’on ne peut qualifier de célébrité.
Mais je suis heureux de pouvoir vous le présenter dans ce récit, il a exercé la noble profession d’enseignant en tant que professeur agrégé de français latin grec à Oloron Sainte Marie au pied des Pyrénées-Atlantiques.
Je ne vous l’apprends pas, on est tous fiers de relater les exploits d’un des siens, quel que soit le domaine où il excelle. Ce fut le cas de mon oncle Roger même s’il n’a jamais obtenu les palmes académiques ! Je dois reconnaître qu’il n’a jamais couru après !
Eh bien non ! Vous vous en doutiez bien, sur sa terre quercynoise votre ami l’écrivaillon Momo ne sera jamais le plus célèbre ! Ne commencez pas avec vos : «Mais si ! Mais si !» habituels, même s’ils me touchent! Nul n’est prophète en son pays et je suis à une éternité de vouloir me comparer au Messie ou à une célébrité du coin ! Le plus connu des savants qui a foulé nos terres il y a plus de deux de siècles est le vénérable égyptologue Jean François Champollion. Il naquit à Figeac, ce qui pouvait laisser présager que beaucoup de génies allaient lui succéder!
Il n’en fut rien ! Les années succédèrent aux années, les décennies aux décennies, sans qu’aucune créature exceptionnelle ne vienne bouleverser la suprématie de notre lointain et brillant aïeul. Un peu comme si la vieille cité bénédictine "Fidiacum", ville de la foi. avait été mise culturellement sous scellés ! Si bien que plus une seule âme pensante au pays n’imaginait qu’un tel miracle puisse se reproduire un jour. La patience est heureusement une vertu que les gens du sud-ouest cultivent depuis longtemps, au même titre que celle du tabac dans un tout autre domaine. Alors, sans crier gare, une cigogne perdue dans sa migration nous fit cadeau à la fin du dix-neuvième siècle du petit Charles ! Non!…Pas attend ! Ni De Gaulle ! Mais Boyer ! C’était déjà un très beau bébé dès sa naissance et rapidement à cause de son goût prononcé pour le théâtre il allait grandir et se faire remarquer grâce à sa beauté naturelle.Son sens inné du dialogue et de la répartie allait l’aider dès le début de son immense carrière cinématographique. C’est à Hollywood que Charles a débuté, Il était le fils unique du non moins célèbre Maurice Boyer bien connu chez nous et que l’on surnommait comme il se doit : Momo ! Il s’agissait d’un marchand de moissonneuses-batteuses, de fourneaux de cuisine et de faucheuses. Louise son épouse s’occupait du foyer. Vousvous souvenez sûrement d’elle, je vous en ai déjà touché deux mots. Je l’ai très bien connue lorsqu’elle était pensionnaire à la clinique Font-Redonde où elle a tranquillement fini sa vie en 1966. Leur fils, pour revenir à lui, fit sensation à peine arrivé dans l’antre du cinéma mondial en jouant à ravir les rôles de jeune premier séducteur. Il tourna avec les plus grandes stars féminines américaines de l’époque. De retour au pays il a même eu le privilège de tenir entre ses bras notre Brigitte Bardot nationale lors du tournage de «La Parisienne» en 1957. Sa fin de vie fut tragique je vous laisse libre de la découvrir ou pas, vous me connaissez suffisamment pour savoir que je n’ose parler sans retenue que de la mienne. Revenons maintenant au pays, où un Président de la République Georges Pompidou vient d’être élu, cela me permettra dans la foulée d’avoir quelques mots sur Jacques Chapou, héros de la Résistance et d’un inconnu parmi ces patronymes prestigieux mon oncle Roger Marcouly qui fut un pilier du lycée Champollion en son temps. Georges Cazard, le principal ne manquait pas de nous le rappeler lorsqu’il nous convoquait dans son bureau, pas forcément pour nous complimenter! Imaginez un peu, Roger a été classé premier dans toutes les matières de la Seconde à la Terminale.Ce passionné de littérature se présentait aux épreuves de l’agrégation chaque année pour s’amuser ! On trouve son plaisir où l’on peut n’est-ce pas ? Curieusement, il a vu le jour à trente mètres de la maison où naquit jadis Jean François à croire, n’en doutons pas, que ce quartier de Figeac est exceptionnel pour doter sans attendre les enfants d’un cerveau très réceptif à la culture de haute voltige ! Il faudra que je suggère au maire qu’une maternité à la place de l’hôtel de ville pourrait être très bénéfique à la prospérité intellectuelle de notre ancienne cité médiévale.
-Pardon ? Que dites-vous ? Où déplace t-on la mairie ?
Eh bien, ce n’est pas très compliqué, on la délocalise à l’intérieur du bâtiment de l’Hotel de la Monnaie en lieu et place de l’office du Tourisme !
Et l’Office du Tourisme ? On le décentralise au pied de la pyramide de Bizet ou de Cheops, ou solution géniale qui taquine mon esprit à l’instant, on la transfère dans le hall de notre gare SNCF sauvée des flammes et bientôt à nouveau flambant neuve ! Ainsi, aussitôt arrivés, nos visiteurs recevront-ils des mains des hôtesses du rail le fameux petit fascicule de la cité bénédictine et cela pour ne rien manquer de ses attraits multiples contours pittoresques !
Dès leur départ, enrichis de nombreuses images inoubliables et soulagés d’un peu de monnaie, ils rempliront un questionnaire pour que l’on sache si leur séjour les a pleinement satisfaits !
Bon, si vous avez d’autres idées comme d’habitude, vous m’en faites part ! J’attends vos suggestions en poste restante. S’il
vous plaît, je vous demande d’avoir la gentillesse d’arrêter de me distraire
dans mon écriture, mon imagination devient un peu trop vagabonde !
Retrouvons plutôt Georges Pompidou dont l’élection eut un retentissement incroyable dans la vallée du Lot au point qu’aujourd’hui même, on en perçoit toujours l’écho lointain ! Un chamboulement comparable et aussi médiatisé que l’arrivée du Tour de France à Rocamadour cette année allait immédiatement se mettre en place ! Un magnifique hôtel-restaurant avec estrade baptisé Les Roses d’or, voyait le jour. Le tour de ville était en effervescence, c’était à celui qui aurait la plus belle vitrine, papi Mougeot mettait les bouchées doubles ainsi que son ami Moulinot le marchand d’articles de pêche, le village vivait une continuelle surchauffe. Le chef d’état passait régulièrement ses vacances dans sa ferme aux chevaux, située sur les hauteurs de Cajarc à l’endroit même où j’ai gagné ma première course cycliste, pour mieux vous situer cet endroit mythique ! Vous voyez tous maintenant où se trouve la propriété du premier homme de France au début des années soixante-dix.
Georges y avait ses habitudes, beaucoup moins entouré que les présidents actuels. Au volant de sa belle DS 19 il n’était pas rare de le croiser sur les petites routes tortueuses du Causse. D’un petit signe de la main, il aimait saluer les rudes campagnards de sa région d’adoption. Les bars entre le village du schmilblick et Figeac avaient droit à sa visite de courtoisie et c’est en bon lotois qu’il était reçu. Chez nous vous le savez tous, on ne fait pas de manière et on a le sens du devoir.
Mon oncle le connaissait fort bien, ils avaient mangé face à face pendant une année à Toulouse lorsqu’ils étaient étudiants. À ce propos il m’a rapporté une petite anecdote rigolote. Alors qu’ils étaient en train de discuter au sujet d’une certaine esthétique attribuée à Flaubert, sur un coin de table, Georges écrivait une lettre à sa copine. Je suppose que la conversation des deux futurs agrégés de lettres devait atteindre des hauteurs stratosphériques. Pompidou, posément sans faire une seule rature, aligna trois superbes pages ! Ce qui fit dire à mon oncle : - C’était un homme de lettres!
J’ouvre une petite parenthèse par rapport au membre de ma famille à qui je dois beaucoup. Je l’ai côtoyé régulièrement une quinzaine d’années avant sa mort. C’est un peu grâce à lui que je me suis lancé dans l’écriture, il m’a mis la main à la plume ! Il avait cette facilité d’élocution qui appartenait jadis aux savants de la littérature française, je n’ai eu qu’à l’écouter pour me faire une idée précise sur l’art de parler notre langue. Un jour il m’a raconté ce que fut son existence, j’ai eu le plaisir de goûter au bonheur que procure
l’élocution verbale. Pendant plus de deux heures sans aucune hésitation, il tourna les pages de sa vie aux rudes contours. Il m’a appris à rester simple dans la manière de m’exprimer. - Il faut, me disait il, à tout prix rester compréhensible, être à la portée de toutes les oreilles. Pour cela, il fallait éviter d’employer des mots savants, mais plutôt en donner la définition dans ses phrases. C’était ce qu’il faisait avec beaucoup d’humilité. Il était habité par un esprit pragmatique, excusez-moi, j’aurais dû écrire pratique!
«Il a vécu trop effacé» me disait ma tante institutrice. Elle ajoutait qu’il n’avait jamais eu d’ambition personnelle en dehors de celle de transmettre son immense savoir à ses nombreux élèves et d’être avec fierté le meilleur pêcheur de saumons du gave de Pau!
À ce propos, un jour qu’il revenait de
Jurançon en autorail et qu’il avait entamé une conversation sur la pêche, son voisin lui lança :
-Vous n’attraperez jamais autant de saumons qu’une personne d’Oloron Sainte Marie que je connais très bien !
- Ah bon ! Comment se nomme t-il ?
-Roger Marcouly
- C’est moi !
Gageons que s’il avait souhaité porter notre nom au plus haut au rang de la société, Georges Pompidou aurait agi dans ce sens. Ils ne se sont cependant jamais revus, les idées que prônait l’homme d’état n’étaient pas au goût de Roger, les deux copains n’avaient pas la même vision politique.
Jacques Chapou faisait également partie du cercle de ces écrivains disparus, Roger l’avait connu au lycée, c’était son ami, un meneur d’hommes me disait-il! Lors des matchs de rugby organisés dans l’enclave de la cour de la petite pension de famille, il s’imposait déjà en capitaine. Nous avons tous entendu parler de son engagement en tant que chef de la résistance lotoise. Pris dans une embuscade il a tiré sur l’ennemi allemand qui l’avait encerclé, puis se sentant condamné il s’est donné la mort avec la dernière cartouche engagée dans le barillet.
Comment ne pas rendre hommage au capitaine Philippe!
Rares sont les hommes aussi courageux voués corps et âme à leur patrie!
Je vais continuer mon tour du Lot et vous parler d’une romancière. Décidément, me direz-vous, les lettres, les hiéroglyphes passionnent les Lotois. Après tout, nous avons chacun nos défauts n’est-ce pas ?
En l’occurrence il s’agit de la grande Françoise Sagan, vous vous souvenez sûrement de son livre «Bonjour Tristesse» Sa vie n’a pas toujours été marquée par ce mot à la résonance lugubre, bien au contraire. Lorsqu’elle débarquait à l’improviste au pays elle faisait un tour de ville klaxon bloqué, elle signalait ainsi son arrivée dans sa superbe limousine décapotable foulard au vent ! Nous étions donc tous prévenus ! La célèbre dame prenait possession de sa maison natale. Les vedettes de l’époque venaient à sa rencontre, et les fêtes organisées prenaient alors souvent des allures sans limite.
Mais peu importe, la jeunesse doit-être vécue entre amis.
Je ne vais pas vous raconter son parcours certains l’ont déjà fait à ma place, la presse à scandale ne s’en est pas privée!
Je n’ai jamais attiré son regard, n’étais-je pas assez Playboy pour elle? Il faut le croire malgré mon surnom, ou peut-être pas à son goût et comme l’on dit : eh bien non je ne vous le dirai pas !
Je suis pourtant passé sous son balcon à cent vingt reprises lors de la course des fêtes, peut-être aurais-je dû rouler un peu moins vite, pour attirer son attention.
N’allez pas croire que j’en pinçais pour elle, j’aurais aimé lui parler tout simplement.
Vous me connaissez bien maintenant, je ne suis pas rancunier et je profite souvent d’une sortie sur ma bicyclette bleue pour aller la saluer à Seuzac où repose son corps en compagnie de son amour Peggy Roche.
C’est un charmant petit cimetière avec vue imprenable sur le causse, l’emplacement vous en conviendrez avec moi, est très important quand on sait que l’on prend place sous deux mètres de terre pour l’éternité. Nous ne sommes pas des pharaons mais quand même !
Leur tombe tombe en ruine, ça tombe mal pour ces deux grandes dames !
Face à elles je peux leur dire en m’inclinant :

-Bonjour Tristesse !

Je récite l’acrostiche à Françoise :

F atale destinée que notre vie sur terre,
R ien n’y peut exister, tout y est éphémère !.
A vec le vent qui siffle, les jolies fleurs des champs,
N e se balancent plus sous les ailes du temps!.
C ependant l'une d'elles dans sa prime jeunesse,
O se lui résister de toute sa faiblesse!.
I nsolites images cette nuit dans mes yeux!,
S' il le faut désormais j'affronterai les cieux,
E t je serai à toi, mon aimée, ma fleur bleue!

Puissent ces quelques alexandrins éclipser les bleus à l’âme de notre chère Françoise.
Enfin avant de vous laisser, je vais aborder le phénomène Coluche, qui séduit par les hauteurs de Cajarc, s’était posé près de Sainte-Croix.
Lui aussi avait été charmé par les paysages surplombant fièrement la rivière autrefois navigable . Ce fin gourmet, accompagné par ses copains allait savourer régulièrement la fameuse poule farcie de Madame Bès.
Je ne l’ai pas connu lui non plus, par contre au hasard de mes balades à vélo, je croisais de temps en temps le regard de Véronique, son épouse, qui se promenait en contrebas de sa propriété sur la route qui mène à Marin.
Un jour, moins pressé par l’illusion du temps qui nous harcèle, je me suis arrêté un instant pour lui parler.
J’ai prononcé ces quelques mots en l’abordant : «Il nous manque ! Il me manque» Elle m’a répondu :
«Pas autant qu’à nous…qu’à moi !»
Aujourd’hui ils sont à nouveau réunis, du moins pour vous chers lecteurs croyants ! Laissons alors planer le rêve, celui qui permet de réunir les âmes pures infiniment au firmament !
Je ne peux pas éclipser de ma rétrospective lotoise Edmée Larnaudie, l’excellente artiste peintre. Elle fut en son temps grand prix de Rome, elle repose dans l’enceinte de sa propriété à Larroque-Toirac.
Je sais, vous allez me faire une réflexion ! -Vous étiez à deux doigts d’oublier de citer la plus célèbre proxénète de France Madame Claude installée un long moment à Cajarc : Vous m’obligez à pousser le bouchon un peu trop loin non? Bon, le problème c’est que lorsque l’on me met une idée en tête aussi farfelue soit-elle, je ne peux m’en débarrasser qu’en la couchant sur le papier. L’image est forte, n’est-ce pas? Je sais pertinemment que je peux choquer les âmes sensibles ou exciter les autres. Me voici sur une voie sans issue avec vous et même fatale, n’ayons pas peur des mots! Nous voilà dans de beaux draps ou plutôt sous une belle couette. Je ne veux froisser personne aussi nous allons pénétrer ensemble dans cette maison close aux portes toujours ouvertes.
Suivez-moi !
Je ne peux pas me tromper d’adresse, au-dessus de l’entrée est accrochée la fameuse lanterne rouge ! Un œilleton s’entrouvre et j’aperçois un œil divin qui laisse présager une beauté charmeuse et charmante prête à me recevoir. Une voix sensible et sensuelle pour un amour sans suite se fait entendre. «Entrez-donc, cher ami, inutile de vous présenter les lieux, vous êtes je vois un habitué!»
«Chère madame Claude, je compte sur vous pour me présenter votre dernière beauté »
Je viens pour elle, j’espère que sa fraîcheur sera à la hauteur de ma grande espérance.
Momo est un poète avant tout, il va adorer conter fleurette à la jolie coquette.
Flore je vais la baptiser, mon ange du plaisir, je la désire déjà, cela ne se voit donc pas ?
Je la sens bien timide, je vais la rassurer, tendrement ; grâce à moi, elle connaîtra l’émoi, et les joies de l’amour qui n’aura pas de suite.
Oh !…Quelle destinée auras-tu mon enfant,
toi aussi claire et pure que la muse qui m’inspire ?
Madame Claude la tenancière pour revenir à elle, est avant tout une financière, les fraîches rondeurs laiteuses nourrissent abondamment sa bourse, en soulageant les bourses.
Elle n’est pas belle la vie?
Ainsi soit-elle ! DC375B45-091A-4235-9B80-D8F70693ACEA.png
 
#2
Merci Poly ! C’est la première fois que je fais choux blanc sur Créa ! Je me souviens d’une pas si lointaine époque, je commentais à tour de bras sur le site : près de 10 000 ressentis posés en à peine 4 ans quand même !
Depuis quelques mois je reprends l’ensemble de mes récits en les étoffant ce qui me prend beaucoup de temps! Je ne commente presque plus…
Cela me fait penser à Luis Ocaña le grand cycliste Espagnol qui me disait : « L’année dernière ici j’avais eu droit à tous les honneurs ! J’avais gagné le Tour de France !…Cette année "j’ai rien branlé" on m’ignore complètement !
 

kinkin

Maître Poète
#3
Moi j'ai des actions en bourse mais pour me mettre les bourses en action c'est une autre histoire comme aurait dit le regretté Coluche bravo Momo toujours croustillantes tes histoires d'une autre époque ou l'on savait donner et recevoir amicalement Kinkin