Le problème de l’eau
Suite à la conférence sur la journée mondiale de l’eau qui s’est tenue à Rome le jeudi 22 mars 2007, les médias nous ont rapporté que deux êtres humains sur trois se trouvaient menacés d’une pénurie d’ici à l’an 2025.Dans son intervention le directeur général de la conférence a souligné que 1,2 milliards d’individus vivent déjà dans des zones où l’eau fait défaut tandis que 500 millions d’autres sont menacés d’une pénurie à court terme.
Sachant que 70% des ressources en eau se trouvent utilisées pour l’agriculture, que de nombreux grands fleuves qui servent à l’irrigation ont un niveau en baisse du fait des changements climatiques, sans compter la pollution qu’ils subissent, font peser une lourde menace sur l’alimentation dans les pays du sud, a rappelé le directeur de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture, il en ressort que le monde doit prendre conscience du fait que la lutte pour une eau propre et accessible à tous est devenue une priorité universelle.
Tout ceci est bien gentil mais je ne vois dans ce genre de conférence qu’une immense hypocrisie de la part des Etats qui y participent puisque le problème de l’eau pourrait très vite être résolu si le monde politique au lieu de tergiverser prenait le taureau par les cornes et se montrait plus audacieux car l’eau ne manque pas sur notre planète, nous la trouvons en abondance et il y en a même plus que nous pourrons jamais en consommer. Certes, il s’agit d’eau de mer et non d’eau potable!... me répliquera-t-on.
Pourtant, si nous prenons le cas de l’Arabie Saoudite, l’eau potable y afflue en profusion, alors pourquoi ne pas installer des stations de dessalement d’eau mer sur les côtes africaines ?
Pourquoi ne pas construire des oléoducs pour transporter cette eau jusqu’aux zones arides ? Agir de la sorte non seulement permettrait de fertiliser les régions sèches mais donnerait par la même occasion d’offrir du travail à de très nombreuses personnes en recherche d’emploi et il en découlerait que les habitants des zones concernées parviendraient à connaître un rapide développement tout en voyant s’éloigner le spectre de la famine. Ah!... s’il s’agissait de pétrole il en irait à coup sûr tout autrement.
Nos ancêtres qui prévoyaient le futur se sont montrés plus intrépides lorsqu’ils firent construire le canal de Suez, tout comme le canal de Panama, dont nous profitons largement des services qu’ils rendent encore aujourd’hui. Hélas, ne voyant qu’à court terme nos hommes politiques modernes savent se montrer ambitieux pour se faire élire mais ils demeurent frigides, pour ne pas dire congelés en vue trouver les solutions les plus simples aux problèmes humains. Pour leur défense, je dirai qu’il est vrai que l’ENA ne prépare pas ses élèves à développer l’intelligence autre que sur les moyens de parvenir à exploiter les individus.
Cendrieux, le 23 mars 2007
