Les feuilles ne font que leur entrée que déjà tout mon corps s'impatiente de ton arrivée. Mes pieds froids, qui pâlissent du teint bronzé qui leur fut donné, ne désirent qu'à nouveau s'étendre sur ton sable chaud. Dépourvu de l'éffluve de tes fleurs, mon nez suffoque dans l'humidité de ce cloître. Mon torse, lui, se tanne de cette robe bleu poudre qui lui renferme toute sa beauté. Il rêve de se mettre nu pour enfin sentir la chaleur de ton roi. Même les battements de mon coeur s'affaiblissent sans ta présence. Et dire que je ne te reverrai guère, Été, puisque le vent du printemps sera mon dernier souffle.