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Le conseil de révision des jeunes gens jusqu’au début des années soixante !.

#1
Le conseil de révision les jeunes gens de Faycelles et des alentours en 1938.
Ces nouveaux hommes ont vingt ans !.

En cette fin de soirée, je vais vous parler du conseil de révision obligatoire à la belle époque de nos parents, grands parents, et pour n’oublier personnes de nos arrières grands parents!. De la même manière que l’on amène nos voitures au contrôle technique aujourd’hui, jusqu’au début des années soixante les jeunes gens de vingt ans devaient se soumettre à une visite médicale obligatoire pour savoir s’ils étaient jugés apte au service militaire national. Je ne vous raconte pas le stress que pouvez avoir ces candidats à la lointaine fourragère !. Habillés du dimanche, lavés au savon de Marseille grâce à l’eau généreuse du puits ou aux cours d’eau environnants, nos géniteurs ne la ramenaient pas bien large, ils allaient pour la première fois de leur vie enfin savoir s’ils étaient des hommes ou des sous hommes. Auraient ils le soir venu la chance de fêter avec les camardes ce grand pas vers ce qu’il y a de plus rassurant et de plus noble dans la vie être considéré en tant que bon mâle reproducteur, et prêt à servir avec abnégation notre cher pays.
Ils avaient rendez-vous à la mairie, ou pour une fois la salle d’attente servait de vestiaire, ils devaient alors se dévêtir jusqu’à se trouver entièrement nus. Montrer pour la première fois aux copains leur plus stricte intimité sans avoir un peu d’appréhension n’était pas chose aisée à cette époque croyez-moi dans nos campagnes retirées!.
Suis-je vraiment dans la norme, ai-je les bonnes mensurations, ne vais-je pas être la risée de mes camarades?.
Bon, quand il faut y aller, il faut y aller, de toute façon, on n’a pas le choix!.
L’heure est enfin venue !…nos asticots sont aiguillés dans la grande salle où habituellement on glisse une enveloppe dans une fente pour voter, et où se réunit le conseil municipal, enfin vous voyez où ils se trouvent non?.
Là, ils sont de suite dans le grand bain face à eux se trouve le médecin major, et cerises au pluriel sur le gâteau, le conseiller général, et tous les maires du canton!.
Impossible dans ces conditions d’avoir une subite érection, les femmes grâce à Dieu n’occupaient pas encore les lieux!.
Ces représentants de l’état étaient assis assis derrière une grande table, alignés pour ne rien manquer du spectacle qui allait se dérouler en direct en chair et en os, devant leurs yeux ébahis!.
Le cheminement était tout tracé un rituel bien rodé avait été mis en place, il était impossible de se perdre, il suffisait de suivre les flèches au sol.
Voici le déroulement du film chut on tourne!.
Tout d’abord, on toise l’animal puis on le pèse, ensuite on contrôle son acuité visuelle, et on finit ce tour de tête par l’audition. Maintenant reste à savoir si le torse est aussi parfait que le haut du buste. On mesure les bras en palpant les aisselles pour voir si quelques ganglions ne s’y trouvent pas, on prend aussi les dimensions du tour de poitrine, puis inévitablement on scrute l’entrejambe, et un petit palpage des précieuses au passage permet de vérifier que le compte est bon, et qu’elles sont bien descendues, enfin on mesure la longueur des jambes, et chose très importante pour les marches à venir les pieds plats sont inaptes au service chers canards!.
Devant le médecin-major, on refait un tour complet du propriétaire, on vérifie le blanc des yeux, l’état des narines, la dentition, les réflexes jugés à la réaction, aux coups sur les genoux, la souplesse est notée après quelques mouvements bien spécifiques.
On rapporte de bouche à oreille que le médecin-major trouvant un de nos conscrits Faycellois un peu maigrichon lui a dit “mon bonhomme il va falloir faire un peu de sport !” et notre vigneron vexé lui a répondu : " je travailha la vinha, ieu...ai pas besoun de fàser despòrt !” ("je travaille la vigne, moi, j'ai pas besoin de faire de sport")
Et ainsi exposés aux regards toujours intéressés des élus, pour cette grande représentation annuelle, ils vont de visite en visite, les bras ballants ou croisés sur la poitrine, ou dans le dos, la tête haute et le regard bas, ne sachant pas quand le défilé prendra fin, et ce n’était qu’après plus d’une heure et demi de scène qu’ils pouvaient enfin voir le rideau se baisser et ils ne poussaient un grand ouf de soulagement que lorsqu’un gradé leur tendait une feuille où il était inscrit la mention "bon pour le service". Ils ne restaient plus alors à nos acteurs d’un jour, qu’à se rhabiller le plus vite possible et à acheter des colifichets et le très attendu médaillon : "Bon pour les filles!”.
La qui suivait était très festive l’unique café du village était pris d’assaut, le bar ne manquait pas de munitions mais ne servait qu’à l’échauffement, il manquait par contre tragiquement de filles, aussi dans un élan commun irrésistible, ils se rendaient tous à pied à Figeac. où nos grands mères les attendaient bras ouverts pour une nuit dansante inoubliable !.
Ils se mettaient immédiatement au service des filles!…sourires

Je vous ai parlé d’un temps que seuls les gens de plus de 75 ans ont pu connaître !.
C’était le bon temps!…sourires
Imaginez-vous aujourd’hui à la mairie de Figeac en âge de faire votre service militaire face au maire et à tous les élus du canton!. Dans quel état d’esprit aborderiez-vous cette sacrée visite?.

Voici les jeunes de Faycelles dont je viens de vous parler, et oui les filles, ils se sont rhabillés que c’est dommage !…sourires
On est en 1938 vous devez en reconnaître quelques uns mon père est parmi eux, il s’agit du plus grand debout en partant de la gauche.
Dernière photo : les copains d’abord mon père est accroupi le premier à gauche.
5AA810FC-7C95-46F4-B1A7-A6513BFA8B05.png 9628D2E5-3222-4DB2-BCFE-AA47B6A2658C.png 6D47B986-FAAD-47FB-B265-6EDEB6023316.png D2BDC05F-5846-4305-84E9-9A2AE911976F.png 19BACA69-7EA7-4E8B-8023-3E501AC4EFEE.jpeg
 
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#2
"Mon père ce héros au visage si doux" est le plus grand première photo troisième en partant de la gauche.
Deuxième photo deuxième mains sur les hanches.
Troisième photo accroupi troisième en partant de la gauche.
Ils ont failli être des poilus de la guerre de 14-18 on est en 1920 photo des gaulois de Capdenac Uxcellodunum.
 
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#3
je veux les photos de nus entiers
c'est ma générection
jeune homme votre écriture est excellente; délicate, précieuse
cependant nous n'acceptons pas les intellos, c'est dangereux
félicitations vous pouvez retourner au champ
enlevez les cocardes
et gardez_moi un béret c'est la seule coiffure qui me manque
vous serez célèbre post mortem dans l'une de vos boîtes
 
#5
Je prends note madame, je vous envoie le béret en boite restante.
Merci pour ma célébrité posthume, et votre mise en boîte, je n’arrive pas à me décider sur le choix de l’essence du bois qui ranimera mes sens, afin que j’assiste à cette reco..naissance,
n’est-il pas essentiel de s’éveiller au ciel silencieux, quand s’étire l’arc-en-ciel ?.
 
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#6
Tu aimes la monnaie de la pièce

J'ai un frère qui a été appelé sous les drapeaux
pour ramper chaque jour dans la boue!
Asthmatique il ne supportait plus ce traitement!
Mon autre frère militaire de carrière
a réussi à le faire rentrer chez lui!
ceci dans les années 50-

C'est fou de casser les caractères!

Bises, Poly
 
Dernière édition:

lilasys

Maître Poète
#7
Tu nous aurais pas dit lequel était ton papa ! Ceci se voit à 10 km ..
Mon père aussi m'a raconté sa jeunesse en Espagne ! la guerre 36/39 il avait 14 ans
Une période où il a perdu son papa (fusillé)et son frère (lapidé dans un champ)
Et son service militaire long de 8 ans au Maroc à Tétouan ! C'est pas dingue ?
Pour toutes les humiliations, il est resté très discret (ceci a sans doute trop peser au fond de lui)
Pendant ce service militaire, il est tombé très malade mais dans ce temps là, on ne rentre pas à la maison .
On reste dans l'hôpital de la caserne ...
Merci pour cet écrit toujours passionnant à lire
Gros bisous
image-bisou-carte-bisous-mms-bises-rcs-embrasse.jpg
 
#8
cher ami
je vous remercie et vous conseille, en grande sorcière de l'okoumé avec des poignées en corne de rhinocérosse
vous pouvez baisser la hampe comme le drapeau, nous avons accompli notre devoir et el arco iris nous relie au ciel
je demeure très émue de votre générosité .
Je prends note madame, je vous envoie le béret en boite restante.
Merci pour ma célébrité posthume, et votre mise en boîte, je n’arrive pas à me décider sur le choix de l’essence du bois qui ranimera mes sens, afin que j’assiste à cette reco..naissance,
n’est-il pas essentiel de s’éveiller au ciel silencieux, quand s’étire l’arc-en-ciel ?.
 
#9
Tu aimes la monnaie de la pièce

J'ai un frère qui a été appelé sous les drapeaux
pour ramper chaque jour dans la boue!
Asthmatique il ne supportait plus ce traitement!
Mon autre frère militaire de carrière
a réussi à le faire rentrer chez lui!
ceci dans les années 50-

C'est fou de casser les caractères!

Bises, Poly
Oui ils se plaisaient de nous faire ramper dans la boue au 8 RPIMA à Castres alors qu’il gelait
il fallait obéir !.
Ils avaient droit à 3 pour cent de perte !.
Merci pour ton passage je t’embrasse chère Poly.
Momo
MLCCACTP
 
#10
Tu nous aurais pas dit lequel était ton papa ! Ceci se voit à 10 km ..
Mon père aussi m'a raconté sa jeunesse en Espagne ! la guerre 36/39 il avait 14 ans
Une période où il a perdu son papa (fusillé)et son frère (lapidé dans un champ)
Et son service militaire long de 8 ans au Maroc à Tétouan ! C'est pas dingue ?
Pour toutes les humiliations, il est resté très discret (ceci a sans doute trop peser au fond de lui)
Pendant ce service militaire, il est tombé très malade mais dans ce temps là, on ne rentre pas à la maison .
On reste dans l'hôpital de la caserne ...
Merci pour cet écrit toujours passionnant à lire
Gros bisous
Afficher la pièce jointe 35784
Oui je suis le fils de mon père !…sourires
Pour la naissance de ma fille le gynéco m’a lancé en voyant apparaître : elle ressemble à sa mère !.
Je lui ai répondu du tac au tac : vous n’êtes pas du genre à prendre des risques!.
La guerre pour nos parents a été une épreuve terrible, ce n’était pas la soi-disante gué guerre à Macaron!.
8 ans c’est énorme !…comme mon grand père 5 ans de légion et quatre de guerre 14 18
Merci d’être passé me lire.
Bisous
Momo