LE BÛCHERON
« Vite, amène-moi les kleenex !
Vite, j’ai dû me trancher le sexe. »
Ainsi hurlait un bûcheron,
Un tâcheron des espaces verts ;
La tronçonneuse en pâmoison
Jetant aux cieux son cri pervers.
Un accident c’est toujours bête,
Sa mère le lui avait bien dit,
Pour uriner si tu t’arrêtes,
Coupe le moteur, débranche la scie.
« J’ai rien coupé de mes outils,
J’ai fait bien pire, regarde un peu,
Ça coule à flots de mon zizi,
C’est pas d’la pisse, c’est du sang bleu.
Comment stopper l’hémorragie
Avec des mouchoirs en papier.
C’est pas coton, c’est la chienlit,
Il faut quand même bien essayer.
La vie s’envole du bout d’ma lance,
Mais pas de la meilleure façon.
Je sens mon âme en déshérence
Et je l’entends me traiter d’con.
Dans la forêt où je me traine,
Je n’ai connu que la misère,
Que les tourments qu’hiver amène
Dans la pâleur de ses congères,
La face gelée au froid du vent,
Oreilles et nez frigorifiques,
Le bout des doigts malgré les gants
Bien plus rigide que l’as de pique.
Vite, amène-moi les kleenex !
Vite, j’ai dû me trancher le sexe ! »
Dans la forêt du Canada,
Entends la plainte du bûcheron,
Son cri de peur et de trépas
Qui fit pleurer les pucerons.
Ne pleure plus gentil bûcheron,
La médecine fait des prodiges,
Elle posera un cornichon
En lieu et place de ton vestige.
Mais la morale de ce récit,
C’est qu’le travail c’est inquiétant,
N’y touche pas trop, c’est mieux ainsi,
Il occasionne des accidents
« Vite, amène-moi les kleenex !
Vite, j’ai dû me trancher le sexe. »
Ainsi hurlait un bûcheron,
Un tâcheron des espaces verts ;
La tronçonneuse en pâmoison
Jetant aux cieux son cri pervers.
Un accident c’est toujours bête,
Sa mère le lui avait bien dit,
Pour uriner si tu t’arrêtes,
Coupe le moteur, débranche la scie.
« J’ai rien coupé de mes outils,
J’ai fait bien pire, regarde un peu,
Ça coule à flots de mon zizi,
C’est pas d’la pisse, c’est du sang bleu.
Comment stopper l’hémorragie
Avec des mouchoirs en papier.
C’est pas coton, c’est la chienlit,
Il faut quand même bien essayer.
La vie s’envole du bout d’ma lance,
Mais pas de la meilleure façon.
Je sens mon âme en déshérence
Et je l’entends me traiter d’con.
Dans la forêt où je me traine,
Je n’ai connu que la misère,
Que les tourments qu’hiver amène
Dans la pâleur de ses congères,
La face gelée au froid du vent,
Oreilles et nez frigorifiques,
Le bout des doigts malgré les gants
Bien plus rigide que l’as de pique.
Vite, amène-moi les kleenex !
Vite, j’ai dû me trancher le sexe ! »
Dans la forêt du Canada,
Entends la plainte du bûcheron,
Son cri de peur et de trépas
Qui fit pleurer les pucerons.
Ne pleure plus gentil bûcheron,
La médecine fait des prodiges,
Elle posera un cornichon
En lieu et place de ton vestige.
Mais la morale de ce récit,
C’est qu’le travail c’est inquiétant,
N’y touche pas trop, c’est mieux ainsi,
Il occasionne des accidents