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LAMENTATIONS

cyril01

Nouveau poète
#1


Et puis un jour,
Étranger dans ce beau pays
Trop connu sans au revoir,
Tu partis


Dans ton flambeau, on gravit “ Mercenaire
Soit muraille de fer contre l’ Ouragan
Quand l’orage abat l’arbre Séculaire
Sang sève qui flamboie ma terre Sanglante
Népenthès, sois pas la ciguë des Innocents. »

O toit qui protège mes morts !
Parle la langue de ta pureté
Écoute ton volcan qui bourdonne
Élevé mes sens au dessus de la mort
Gloire de Dieu , ô pays mon beau peuple
Je suis le berger de Bani
Le nomade des dunes du Liptako
Le flûteur de Dori
Le griot du Wodugu
Le sableur du Gulmu
Le bindré de Ziniaré
Le conteur de Larlé
Le danseur de Warba du Zoundwéogo
Le vieillard titubant du Vingt Un de Réo
La dolotière de Koupéla
Le masque de Boulsa
Le chasseur du Kénédougou

Le balafoniste du Mouhoun
Le fureteur du Bangui de Bormakoté
Le paysan de la savane Gnagnalaise
Je suis la voix du peuple
Quand un enfant meurt de faim
Quand un tout petit pleure dans la forêt
Quand sur les routes des diaspora
Le policier me dit :"pièce"
Pour me fouetter et racketter,
Quand l’homme balafré
Devient une proie pour l’homme
Quand l’escadron de la mort
Frappe à ma porte à minuit
Quand le mal d’un peuple
S’appelle Mossi
Je ne veux plus savoir que le monde est beau
Savoir qu’il y a des nationalistes
Qui reconnaissent le Mossi du Bêté
Le Dioula du Baoulé, le Dan des Wê
Le Gouro des Aborrés, le noir du blanc
L’autochtone des allogènes.
J’irai au combat pour la beauté du monde
Sur un papier de neige toujours j’inscrirai
Ta déception, tes attentes, ta misère…
O mère patrie, je te nomme Sya,
Je t’appelle Yennenga
Dans la pare brise démocratiquo-politique
Des voiles des démocraties africaines,
Tout est merdes et débile
Les hommes sont des animaux sans dieu
Qu’on mène à l’abattoir.
L’aboulie abstruse, sous d’heureux auspices
Inopinés du crapule fripon,
Est une décoction effleurée
Par une austérité fallacieuse
Car le bien a changé de place.
Soit bénis Dieu de l’universel,
Qui, après tout a su panser nos cœurs
De tous ces plaies macabres
Et a fait régner la vie bien que sordide.

désir Cyril, La chanson du feu !