La vie est une fleur que je respire à peine,
Car tout parfum terrestre est douloureux au fond,
J'ignore l'heure vaine, et les hommes qui vont,
Et dans l'île d'émail, ma fantaisie est reine.
Mes bonheurs délicats sont faits de porcelaine.
Je n'y touche jamais qu'avec un soin profond;
Et l'azur fin, qu'exale en fumant mon thé blond,
En sa fuite odorante emporte au loin ma peine.
J'habite un kiosque rose au fond du merveilleux.
J'y passe tout le jour à voir de ma fenêtre,
Les fleuves d'or parmi les paysages bleus;
Et poëte royal en robe vermillon,
Autour de l'éventail fleuri qui là fait naitre,
Je regarde voler mon rêve, papillon.
Car tout parfum terrestre est douloureux au fond,
J'ignore l'heure vaine, et les hommes qui vont,
Et dans l'île d'émail, ma fantaisie est reine.
Mes bonheurs délicats sont faits de porcelaine.
Je n'y touche jamais qu'avec un soin profond;
Et l'azur fin, qu'exale en fumant mon thé blond,
En sa fuite odorante emporte au loin ma peine.
J'habite un kiosque rose au fond du merveilleux.
J'y passe tout le jour à voir de ma fenêtre,
Les fleuves d'or parmi les paysages bleus;
Et poëte royal en robe vermillon,
Autour de l'éventail fleuri qui là fait naitre,
Je regarde voler mon rêve, papillon.