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La tempêtee

matheo

Poète libéré
#1
Une femme sur le port
Vers le lointain regarde au nord
De par le froid son frêle corps
Grelotte toujours et encore

Les grandes vagues affolées
Se brisent contre les rochers
Dans la tempête déchaînée
Pas un navire à l'arrivée

Sur son visage désemparé
La femme d'un châle emmitouflée
Attend en vain son bien aimé
Que la mer voudrait lui voler

Et les sirènes sous les eaux
Ne chantent plus de sur les flots
Tant de refrains pourtant si beaux
Pour quelques braves mathèo

Puis le silence apaisant
Chasse enfin le mauvais temps
La femme aux cheveux grisonnats
Pleure son homme désespérément

Au petit jour près du port
Noyée de mille et un remords
Flotte sur l'eau un frêle corps
D'une femme se donnant la mort