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Léon Blum revisité (1872-1950)

Filiatus

Maître Poète
#1
Léon Blum.jpeg
Ce monsieur me pose un problème
Oh, certes pas philosophique
Mais un gros souci tout de même
Du point de vue orthographique

Car le nom de famille "Blum"
Ce simplissime patronyme
À part "atchoum" et "badaboum"
Avec peu de vocables, rime

Aussi, pour contourner le piège
Lorsque j'en aurai l'occasion
Courtoisement l'appellerai-je
Par son joli prénom : Léon

En mil huit cent soixante-douze
Naît Léon, le fils d'Abraham
Et d'Alice, sa jeune épouse
Dans un quartier chic de Paname

Aux côtés de Lucien, son frère
Âgé d'un an de plus que lui
Il fait ses études primaires
Et se montre très dégourdi

Il entre au lycée Charlemagne
Et par son esprit opiniâtre
Il décroche, quelle cocagne !
Un banc au lycée Henri IV

Second prix en philosophie
Reçu au baccalauréat
À la faculté, il s'inscrit
Et obtient sa licence en droit

Pour ses vingt-deux ans, on le nomme
Auditeur au Conseil d'état
Un endroit idéal en somme
Pour préparer un doctorat

Mais les événements se pressent
Son mariage avec Amélie
Dreyfus, le meurtre de Jaurès
Chamboulent le cours de sa vie

Lorsque éclate la Grande-Guerre
Léon a quarante-deux ans
Bien sûr il ne va pas la faire
Mais il soutient les combattants

Devenu rédacteur en chef
D'un journal au gauche registre
Léon devient même un très bref
Chef de cabinet d'un ministre

Après la révolution Russe
Les Socialistes, à leur tour
Attrapant aussi le virus
S'écharpent au congrès de Tours

Élu député de la Seine
Et directeur du "Populaire"
Il chérit sa vie parisienne
À n'importe quel ministère

Après la mort accidentelle
D'Amélie, sa femme chérie
Il épouse une demoiselle
Israélite, comme lui

En mars mil neuf cent trente-six
La révolution est dans l'air
Tous les gens de gauche s'unissent
Pour former le Front Populaire

Trois mois plus tard, oh, quelle chance
Léon, président du Conseil
Envoie les Français en vacances
Oui, mais c'est les patrons qui payent

Au bout de deux ans de largesses
Léon ferme le robinet
Se mettant à dos, et la presse
Et le petit peuple français

Dans la foulée, il démissionne
Laissant Daladier aux commandes
Tandis qu'une clameur résonne
Près de la frontière allemande

Hitler et ses troupes barbares
S'installent en pays gaulois
Pétain quête les pleins pouvoirs
Que Léon ne lui vote pas

Le Maréchal, martel en tête
Le fait placer en détention
Puis le traduit pour la défaite
Devant le tribunal de Riom

Bien qu'aucun verdict on ne rende
Léon est remis, au final
Aux autorités allemandes
Qui l'exilent à Buchenwald

Durant deux années, il végète
Avec sa femme, sans confort
Dans une pauvre maisonnette
Située près du camp de la mort

Les Américains les délivrent
Le dix-neuf mai quarante-cinq
Les époux pressés de revivre
En deux semaines, se requinquent

Le président Vincent Auriol
L'appelle en son gouvernement
Pour y tenir le premier rôle
À près de soixante-treize ans

En pleine gloire, Léon Blum
Meurt d'une courte maladie
Mais non sans avoir fait un "zoom"
Sur le long roman de sa vie.
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
merci Filatus tu rappelles quelques fait et remet quelques vérité sur l'homme et le conteste de l'époque au jour que certain aujourd'hui dans une dérive plus que droitiste déforme à leur avantage

hé moi qui croyait que Léon Blum et prospère youp la boum c'était le même le roi du pain d'épices "lol"