Peut heurter certaines sensibilités.
Des roses en pétales sur ce lit de couleurs
Arrosant ma pudeur, implosant mon dédale,
Un chahut orchestral de ton corps louangeur,
Façonne l’envie de heurts effleurant d’un régal,
Les courbes joviales de ton intime douceur.
Éprise des heures dans le règne de ton mal,
Qui incarne brutal l’espoir de tes faveurs,
Au sommet ravageur de mon désir bestial,
Toute ma chair s’emballe, exprime son ardeur
Sur ce lit de pâleur où les roses détalent.
Sous un drap dévêtir, mon futile tissage.
Libre j’envisage, de tes charmes me vêtir
M’envelopper et lotir des brides d’un partage
Vibrante d’images, tremblante de désir
Je me dois d’accueillir les doux frissons en nage
Qui sur ma peau voyagent, chantent tes soupirs
M’imposent de saisir dans mes mains mon corsage,
Mes pointes d’outrages ne cessent de durcir,
Essaient de conquérir ton buste ce mirage,
Mais de ton absence, otage liée, je chavire.
Immergée dans l’émoi de mes songes, j’assure
Des gestes d’impostures, une tendresse sans foi,
Sur mon ventre tournoie, pendant que des morsures,
Sur mes lèvres d’injures, marquent le désarroi,
Puis ma langue festoie, entourant ses bordures
D’humides murmures qui découlent de moi
Et mes cuisses se broient, se frottant à l’usure,
Appellent et conjurent la malice de mes doigts,
Pour qu’enfin se déploie un plaisir sans censure
Au fond de ma nature d'où émane la soie.
Tapie dans ma jouissance,
J’en perds tous mes sens,
Sauf le goût de l’essence,
Dans ma bouche, en florescence ...