Au vide-grenier
Je suis allée
Pour m’engager
Dans le passé
Il y avait mes poupées alignées
Que j’avais tant de fois bercées
Mon vieux tourne-disque bleu
Dont tous les airs étaient heureux
Un arbre magique où habitaient
Des p’ tits bonshommes qui souriaient
Des livres aux belles couvertures
Où Candy vivait mille aventures
Il y avait ma vieille télé
Où Casimir venait chanter
Et puis mon nounours tout râpé
De l’avoir trop embrassé ;
On a tous un vide grenier,
Mélancolie d’un doux passé,
On y a tous une p’tite grand-mère
qui n’ connaissait pas les colères,
et dont les yeux bleus tout pleins d’été
nous on dit un peu touchés :
« Lorsqu’à ton tour tu s’ras âgé,
On rira peut-être tes pas fatigués,
Tes radotages ignorés,
Et tu regarderas ces gens sans esprit et sans bonté,
Mais tu les regarderas de tes beaux yeux tout pleins d’été,
De ton beau cœur aux rêves jolis,
Et tu leur diras comme moi aujourd’hui,
Que l’on ne vieillit pas lorsqu’on a la photo jaunie
du seul amour de toute une vie. »
Je suis allée
Pour m’engager
Dans le passé
Il y avait mes poupées alignées
Que j’avais tant de fois bercées
Mon vieux tourne-disque bleu
Dont tous les airs étaient heureux
Un arbre magique où habitaient
Des p’ tits bonshommes qui souriaient
Des livres aux belles couvertures
Où Candy vivait mille aventures
Il y avait ma vieille télé
Où Casimir venait chanter
Et puis mon nounours tout râpé
De l’avoir trop embrassé ;
On a tous un vide grenier,
Mélancolie d’un doux passé,
On y a tous une p’tite grand-mère
qui n’ connaissait pas les colères,
et dont les yeux bleus tout pleins d’été
nous on dit un peu touchés :
« Lorsqu’à ton tour tu s’ras âgé,
On rira peut-être tes pas fatigués,
Tes radotages ignorés,
Et tu regarderas ces gens sans esprit et sans bonté,
Mais tu les regarderas de tes beaux yeux tout pleins d’été,
De ton beau cœur aux rêves jolis,
Et tu leur diras comme moi aujourd’hui,
Que l’on ne vieillit pas lorsqu’on a la photo jaunie
du seul amour de toute une vie. »