Peu importent les années qui passent, la jeunesse reste toujours en flot d’esprit.
On est jeune quand le courage l’emporte sur la peur, quand l’esprit d’aventure chasse la facilité, quand la volonté de vivre remplace le laisser-aller.
On ne vieillit pas nécessairement d’un an tous les ans ; on vieillit chaque fois qu’on renonce à un idéal, qu’on trahit une amitié, qu’on abandonne son enthousiasme.
S’inquiété, douter, craindre, désespérer, voilà qui fait courber l’échine et vieillir l’homme avant son temps.
Et que l’on est seize ou soixante ans, il faut garder au fond du cœur l’amour de ce qui est neuf, la facilité de s’émerveiller, la joie de vivre, l’espoir de rester soi-même.
On est aussi jeune que sa confiance, aussi vieux que ses doutes, aussi fort que ce que l’on croit, aussi dépasser que ses espoirs perdus.
Tant que l’on reste ouvert à la beauté, au courage, à la grandeur, tant que l’on croit à l’homme et à l’infini, on reste jeune éternellement.
Yolande Gérard