Je t’apporte des lys blancs et des asphodèles
Ô ma Maîtresse,
je t’apporte dans le silence de l’aube,
des cheveux de vénus, des lys blancs et des asphodèles
que j’ai cueillis pour toi
je t’apporte dans le silence de l’aube,
des cheveux de vénus, des lys blancs et des asphodèles
que j’ai cueillis pour toi
le coeur éperdu de tendresse.
Cette nuit, à la lueur de la lune,
en la chambre de notre borde,
la messe de tes râles d’amour a éclos,
Cette nuit, à la lueur de la lune,
en la chambre de notre borde,
la messe de tes râles d’amour a éclos,
et s’est envolée vers les solives des cieux,
des vaisseaux de tourment divin
ont transporté le flux
et le reflux de tes soupirs d’impudeur.
des vaisseaux de tourment divin
ont transporté le flux
et le reflux de tes soupirs d’impudeur.
Tu dors encore, ma Divine, ma Douce,
je t’attends,
ta robe, tes escarpins, tes bas de soie,
et ta culotte gisent sur le sol,
je t’attends,
ta robe, tes escarpins, tes bas de soie,
et ta culotte gisent sur le sol,
ta chair de lumière
connaît la majesté de mes désirs,
et le diadème de ta Jouissance
quand l’ourlet de mes lèvres languissantes
connaît la majesté de mes désirs,
et le diadème de ta Jouissance
quand l’ourlet de mes lèvres languissantes
rencontre les tiennes.
Hier à la brune,
nos pas ont effleuré les hanches de la prée,
nous avons couru bras dessus, bras dessous,
Hier à la brune,
nos pas ont effleuré les hanches de la prée,
nous avons couru bras dessus, bras dessous,
éclairées
par l’azur virginal de la beauté première.
Réveille-toi ma Vénérée,
je t’en supplie,
allons errer parmi la virginité des champs,
parmi la forêt de Bercé, en la province du Maine,
où je t’ai déclamé, tremblante,
agenouillée face l’hymne de ta Splendeur,
par l’azur virginal de la beauté première.
Réveille-toi ma Vénérée,
je t’en supplie,
allons errer parmi la virginité des champs,
parmi la forêt de Bercé, en la province du Maine,
où je t’ai déclamé, tremblante,
agenouillée face l’hymne de ta Splendeur,
pour la première fois,
les strophes de mon Amour,
car seule la Femme est en ce monde
le trésor et la beauté suprêmes !
les strophes de mon Amour,
car seule la Femme est en ce monde
le trésor et la beauté suprêmes !
Sophie Rivière