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Hiver

Gandalf

Poète libéré
#1
Hélas, le tendre printemps des amours a fui
Et j'erre là, troublé, dans les rues esseulées
Avec, pour seul relent de bluette, un parfum
Dont ma bouche muette est encore embaumée :
Celui de l'aimante vénusté de tes seins.

Hélas, l'âpre âme du dur hiver fit, ma chère,
S'évanouir du temple de nos succulences
Les tièdes effluences de nos jeunes chairs
Et, le cœur épris d'une hivernale souffrance
Seulet, j'enlasse le vent et j'embrasse l'air.

La rosée que pleuraient tes lèvres sur les miennes
Dont les subtils parfums, tristement, me reviennent
Fit de sa trace couler celle de mes yeux,
Qui ne voient plus les tiens aux luisances des cieux.

Que valent les fleurs, que n'orne plus ton sourire ?
L'air avien, sans ton rire, n'est que sabbat !
Que vaut l'hymne marin, quand ton âme soupire ?
Tes yeux d'or loin des miens, voilà ce qui m'abat !


Gandalf.