Le sol, souillé de métal et de sang,
Source du bien mais tombe des vivants
Renferme en son coeur profond et puissant
Les vestiges des nombreux soldats d'antan.
Lassée d'être sans cesse pilonnée
Elle crie pitié aux guerriers effrontés
Qui continuent sans le remarquer
Leurs guerres jusque là encore infondées
De nos jours Elle n'est plus qu'un terrain
De guerre sur laquelle marche des fantassins,
Allant au combat l'amour au sein,
Mais tenant l'arme de mort à la main.
Les balles sortant de leur fusil d'assautµ
Envoient des ames rejoindre le Très Haut.
De tous ces gens passés sur l'échaffaud,
Il ne reste que des corps à la blanche peau.
L'atmosphère, saturée par la fumée
Est chargée du sang des condamnés,
Tout est d'angoisse tout est de peur,
Ils tuent, tel est leur dure labeur.
L'ombre passe sans jamais s'arrêter
Véritable fantôme encagoulé
Semant la mort à travers les rangs,
Venant chercher ce qu'elle attend depuis longtemps.
Où vont toutes ces vies effrayées
Ces enfants et ses parents tétanisés
Leur corps est passé par le trépas
Et ils s'en vnt vivre dans l'au-delàs.
Là-bas, Saint Pierre les attend les bras ouverts
Et leur demande pourquoi ils sont là
Ils répondent " nos coeurs ont été ouverts
Par la baïonnette des soldats. "
La Terre tremble et s'ébranle,
Elle ne va pas tarder à lacher...
Car à force de guerre où les hommes s'étranglent
La fin du monde va bientôt arrivée.