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de vous a moi suite

harmonie

Nouveau poète
#1
Aussi je décidais, avec l’accord de ma mère d’ériger une cabane en bois ; cet abri n’avait pas le but de m’amuser, non ! La vocation première était de servir, d’être utile
Je me souviens que la commune avait été frappé d’un malheur : le remembrement avait ravagé le paysage, avait détruit des écosystèmes
Des engins meurtriers arrachaient sauvagement des arbres, agrandissaient les parcelles de terres en plaines, les terres marécageuses furent drainées par des fossés trop profonds. L’eau ne restait plus comme avant, elle fuyait. Enfin on la chassait. Les verrons, ces petits poissons qui dansaient a fleur d’eau à chaque début de printemps disparurent. La plupart des gamines les pêchaient à la ligne, nous les mangions en omelette. Les oiseaux tels les corbeaux, les pies, se firent rares. Déjà, les hirondelles revenaient chaque printemps moins nombreuses. Quand aux martinets !!!
Néanmoins, les tas d’arbres que l’on avait entassé sans pitié étaient devenu un stock appréciable de matière première pour mes cabanes
Aussi, a travers champs, enjambant les fossés. Je charriais des grosses branches,que je débitais avec une hachette, qui devinrent la structure de ces cabanes. Car j’en fis une première qui servit d’abri pour la cuve a fioul, et oui la cuisinière a bois nous avait laissés, complètement usés, brûlés. Un poêle a mazout pris la relève
La deuxième, et bien se nommait w.c. D’abord je creusais une fosse, un trou, et je fis la cabane autour de ce trou ! Ainsi nous eûmes nos premiers conforts pratiques concernant les toilettes. Un coffre en bois, un trou en forme de cercle pour la lunette, du papier journal fixé à un clou, en guise de papier hygiénique, voici comment je transformais nos habitudes
La troisième cabane fut faite pour que je puisse bricoler, que c’était rudimentaire ! Les clous qui fixèrent les pièces de bois entre elles, étaient acheté au menuisier du village qui, je pense m’en donnait plus qu’il m’en vendait
Pour les murs et la toiture, je décidais ma mère d’acheter des planches dans une scierie située à la sortie de la commune pour revêtir l’ossature en bois. La toiture était protégée de la pluie par des vieilles tôles de récupération

C’est ainsi qu’une cascade de cabanes vit le jour, ombragées par un sureau bienveillant

La maison avait des dépendances bien utiles, qui résistèrent une quinzaine d’années
Puis je peignis les ouvertures, les portes, les fenêtres de la maison, j’ai remastiqué les vitres de la porte .changer le portail du jardin etc. Peu à peu j’apprenais comme je pouvais à entretenir cette maison. J’allais à vélo chercher la peinture, les fournitures dans une quincaillerie située dans une bourgade à cinq kilomètres de chez moi. Ce commerce existe toujours, géré par la même famille

Si j’avais eu un père présent, probablement que je n’aurais pas fabriquer ces cabanes ci.
Mais je n’aurais, probablement pas écrit ce livre là !
 

chriss

Nouveau poète
#2
ta façon d'écrire, de décrire, de raconter est impressionnante, .......un brun de nostalgie, des descriptions réalistes......une sincérité sans nul doute........Merci sincèrement pour cette sublime lecture !
Amitiés
Chriss
 

papou

Nouveau poète
#4
que d beaux souvenirs, nostalgie de nos jeunes annèes, et oui ,ils ont existés... ce détails de chaque chose, chaque lieu, bravo..La suite, svp
bises michel