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de vous a moi suite

harmonie

Nouveau poète
#1
Le temps de la rénovation







Au fur et à mesure que le temps passait, la maison qui nous offrait asile, se rénovait. Il faut dire que ma mère avait une volonté inébranlable et qu'elle confiait son argent au bon soin d'un livret d'épargne, dans le seul et unique but d'améliorer le confort de notre habitation. Ses économies étaient bien gardées.
Le plancher disparut et fit place à un carrelage, assemblage de carrés jaunes, toujours là au moment où j'écris. La chaux des murs fut remplacée par un simple enduit, fait de ciment gris et de sable, agrémenté d'une peinture blanc cassé. Le plancher du plafond fut refait à neuf. Enfin, ce trou, source de mes craintes disparut à jamais!
La grande chambre fut divisée en deux, ma mère occupait la plus spacieuse, mon frère et moi-même, possédions la jouissance de l’autre. Le rideau de séparation disparut définitivement.
La pièce principale devint un endroit à vivre, à part entière.

Pourtant, malgré la bonne volonté de ma mère, je n'ai jamais profité des avantages d'une salle de bains, encore moins de w.c. On se lavait dans une bassine. Pour le reste, nous avions toujours un seau hygiénique, que nous vidions dans un jardin non loin de la maison. Elle avait vécu en spartiate, et continuait ainsi.
L'escalier de la cuisine fut réparé, nous pûmes alors profiter de toute la surface de la maison. Cette cuisine possédait une pompe qui drainait l'eau d'un puits. Je me revois en train de l'enlever du mur, le jour où nous fûmes reliés à l'adduction d'eau potable. Pour la première fois de ma vie je pus me servir de l'eau sans effort, grâce à un robinet, quoique l'utilisation en fût très réglementée dans la mesure où il nous était interdit de «gâcher». Je trouvais cela sensationnel. L'eau était à portée de nos mains L'hiver une bouilloire ronronnait et sifflotait en permanence au coin de la cuisinière. L'eau chaude était utilisée de façon parcimonieuse.
Les travaux que je décris, se réalisèrent, non pas en une seule fois, mais dans le temps. Après chaque étape, j’accompagnais ma mère chez le maçon, à bicyclette, pour le règlement de la facture car, elle ne voulait en aucun cas être redevable de quoi que ce soit, et envers quiconque. Et bien sûr, le règlement se faisait en liquide, retiré la veille à la poste du village.
Lorsque les maçons venaient encombrer la maison de bruit et de poussière, j'étais heureux. Il régnait une atmosphère de bonne humeur, les bouteilles de bière, de vin rouge, prêtaient leur concours à ce qu'il en soit ainsi. Les travaux s'accompagnaient de rire et d'éclats de voix. Et puis, quelle aubaine, j'allais à l'épicerie ravitailler ces messieurs qui, pour prouver leur générosité, me remerciaient en me donnant une pièce couleur aluminium, pièce de 1 ou 2 centimes de francs.

Moi-même, je participais tant bien que mal au confort de la maison, en créant
Au fond de jardin, j’ai fabriqué une cabane. Je n’avais pas de lieu ou je puisse exister à part entière. Certains éprouvent le besoin de se créer un espace au travers d’un journal intime, d’autres collectionnent les timbres postes, et se fabrique un patrimoine .Moi je n’aimais pas collectionner quoi que ce soit, ça m’énerve d’entasser des objets, ou bien des timbres que je ne regarderais jamais ; mais fabriquer avec mes mains, créer avec les moyens du bord m’attirait. J’existais
 

chriss

Nouveau poète
#2
il est vrai que parfois........exister c'est pouvoir faire, fabriquer quelque chose de ses propres mains......et je poursuis......
Chriss
 

papou

Nouveau poète
#3
beaucoup de similitude, avec mon enfance, j'ai écritunpetit livret sur quelques souvenirs d'enfance.mercide nous faire partager cesdoux souvenirs, La suie svp; merci
amitiés
mihel