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De vous à moi ... Suite

#1
Les métiers du villages







L'artisanat était fortement installé. On trouvait nombre de métiers utiles à la vie du village.

Près de chez moi, un menuisier officiait. Sa clientèle faisait fi du statut social,. des gens aisés au simple ouvrier agricole,tout le monde avait besoin de ses services. Il travaillait aussi comme charpentier, sa présence était indispensable dans la réalisation de maisons neuves .quoi que peu d'habitations nouvelles, voyaient le jour au village en ce temps là . Le plus souvent, il intervenait dans le contexte de rénovation, souvent de réparation. Qui dans le village n'avait pas une paire de volets, une porte, une poutre, un placard, une chaise provenant des mains de cet homme?
Moi, j'aimais bien aller dans son atelier, je trouvais des clous, des morceaux de bois pour la création de «cabanes»que j'installais au fond du jardin. Il suffisait de fouiller dans les «» c'est à dire dans les copeaux de bois, pour trouver son bonheur. Les parfums des différentes essences de bois enchantaient mes narines.
Tous les élèves de l’école primaire avaient eu un, jour entre leurs mains, une règle en bois confectionnées dans l’atelier du menuisier. Ses compétences étaient sollicitées pour les vivants, ainsi que pour les défunts pour lesquels il fabriquaient des boites non consignées….

Il accompagnait les gens des bancs de l’école jusque dans leur dernier voyage!!

Voisin du menuiser, un serrurier, ex forgeron fendait le silence de ses adroits coups de marteaux. Il transformait une plaque de tôle inerte, en un masque humain aux traits si purs que je m'étonnais que ceux-ci ne parlent pas. Par ses mains de magiciens, la création devenait un mot qui me parlait. La création? Enfin,pour l'époque, le mot transformation me semble plus adapté. Il se positionnait devant sa forge, qu'un ventilateur manuel excitait pour devenir volcan. Il plaçait une pièce de fer, tenue par une très grande pince, au milieu du brasier. Quand la pièce devenait rouge, il la retirait, la plaçait sur l'enclume, et c'est à ce moment là qu' un marteau venait écraser, de façon judicieuse, la matière en fusion, pour lui donner, formes et contours décidés par le maître de la forge. Son visage était un théâtre d'ombres et de lumière, sans que cela perturbe sa concentration. Une cigarette coincée entre ses lèvres, lui dessinait une ombre qui me faisait penser à Lucky Luke.
Longtemps, j’ai vu les cultivateurs de la commune lui confier leurs remorques, leurs moissonneuses batteuses, et autres engins, pour des réparations.
C'était un artiste, ce Monsieur, il savait à sa manière, le faire valoir. Quand il vous parlait, il avait un regard hautain. Il est vrai que son travail méritait qu'il soit connu, reconnu. J'étais, et je reste toujours en admiration face à l'adresse de «artiste».

Un cordonnier vivait de son activité qui consistait à réparer les chaussures, les cartables et tout ce qui était en cuir .Chez lui, il y avait un placard que personne ne touchait. Je pense qu'il n'y faisait pas le ménage. L'intérieur contenait un tablier que sa mère avait placé à cet endroit juste
 

papou

Nouveau poète
#2
merci pour cette suite (je l'attendais avec impatiente) au village chez nous,je n'y connaissais qu'un petit cordonnier, j'attends de connaitre le tien.... Mon arrière grand-père était sabotier à SARLAT !!!!encore merci de me faire voyager dans tes souvenirs
amitiés
michel