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Dans le halo d'Halloween

LLUMIERELIVE

Maîtresse des concours
Membre du personnel
#1
DANS LE HALO D' HALLOWEEN

hallowenn.jpg

hors concours

A lire le soir aux petits enfants

Dans une horreur horrible, dans une épouvantable panique qui coupait ma respiration roque et haletante, j’ai entendu des cris effrayants, des hurlements stridents qui ont par leur force d’intensité effrité et désagrégé mes oreilles. Ces dernières se sont décomposées, se sont réduites en haillons, en lambeaux d’où s’échappaient de grosses larves verdâtres, infâmes et puantes.

Je n’aurais du jamais quitter ma demeure en cette soirée tardive, pour rejoindre ma voiture qui était tombée en panne près du cimetière à quelques cinq cent mètres de là…Mais je voulais à tout prix récupérer les friandises oubliées dans le coffre. Je les avais achetées à l’intention de ce soir d’Halloween et ne voulais décevoir les enfants !

La nuit était d’une noirceur épaisse et gluante…A la place de la lune une excavation enfumée et funèbre, inquiétante, menaçante, alarmante …

Eblouie sur le chemin par les phares d’une voiture qui roulait à vive allure, je me jetais précipitamment dans le champ du voisin…Je tombais sur ses cucurbitacées et m’écrasais les genoux sur des potimarrons, les bras sur des potirons à moitié blets et écrasa ma face, non pas sur un pâtisson mais sur une gigantesque citrouille.

Après quelques minutes d’inconscience je réussi à me trainer puis à me relever. Mes membres craquaient de toute part comme des branches d’arbre mort et je crachais avec dégout des petits cailloux sanguinolents : c’étaient mes quenottes !

Mon maxillaire supérieur était édenté et je percevais sur mon autre gencive des pustules nauséeuses éclater dans des hoquets pestilentiels.

Je constatais des choses bizarroïdes balloter sur mes joues : mes yeux étaient ressortis de ma tête et se balançaient sur les nerfs optiques comme deux lanternes oscillantes…Mais grâce à elles je n’étais plus dans l’obscurité totale mais dans la pénombre…De chacune de mes orbites ensanglantées jaillissait une toile d’araignée où des mygales velues n’hésiteraient pas tôt ou tard de s’attaquer à ma cervelle.

Mon crâne se trémoussait, mes cheveux n’étaient plus qu’un nid de vipères grouillantes.

Les élancements se révélaient insoutenables…Je sautillais sur mes pieds le mieux que je le pouvais (ces derniers atteint de gangrène avaient triplé de volume) en entamant malgré moi une danse de Saint Guy des plus saccadées. Voulant annihiler ces douleurs atroces j’enfonçais mes ongles dans les paumes et me mis à brailler, à beugler comme une damnée…Ils étaient devenus des griffes acérées qui avaient transpercé mes mains...De ces plaies béantes s’écoulait un liquide violacé et bouillonnant…

Je constatais avec effroi que de mes entrailles émanaient des gargouillis et des borborygmes infâmes. Je ne pouvais retenir ma vessie et pissais un liquide à l’odeur de souffre et d’ammoniac…A côté de ça, le pipi d’un chat ou d’un vieux bouc pourrait être comparé au parfum de rose…

J’avais les cuisses brulées par l’urine…Des matières fécales s’écoulaient par tous mes orifices, y compris les pores de ma peau, laissant des travées jaunâtres et nauséabondes derrière mes pas…

Je vomissais, je dégueulais une gerbe abjecte, abominable…Dans ces dégobillements je me suis rendue compte que ma langue en pièces faisait partie du lot !

Arrivant éreintée rue du Repos Eternel, sous la lumière d’un réverbère, alors que j’essayais d’ouvrir la portière de mon véhicule, je suis tombée nez à nez avec un cadavre grimaçant sorti du tombeau…D’autres macchabées en décomposition avancée m’entourèrent peu à peu…Terrorisés ils s’enfuirent en courant dans un bruit d’os entrechoqués, préférant replonger dans leur linceul glacé et rejoindre au plus vite le fin fond de leur tombeau!

Réussissant à redémarrer ma Titine (j’avais dans l’après midi noyé le moteur) j’allais enfin pouvoir rentrer chez moi quand une farandole de petits villageois m’ont assaillie : « on vous jette un sort si vous nous ne nous donnez pas de bonbons ! »

Une fillette déguisée en sorcière et son petit frère coiffé d’un grand chapeau argent me prirent par la main et me dirent avec un beau sourire « Qu’il est beau ton déguisement Madame ! C’est toi qui l’as fait ? »

J’espère que vous allez faire une nuit cauchemardesque après cette lecture…
 

Cortisone

Maître Poète
#2
DANS LE HALO D' HALLOWEEN


hors concours

A lire le soir aux petits enfants

Dans une horreur horrible, dans une épouvantable panique qui coupait ma respiration roque et haletante, j’ai entendu des cris effrayants, des hurlements stridents qui ont par leur force d’intensité effrité et désagrégé mes oreilles. Ces dernières se sont décomposées, se sont réduites en haillons, en lambeaux d’où s’échappaient de grosses larves verdâtres, infâmes et puantes.

Je n’aurais du jamais quitter ma demeure en cette soirée tardive, pour rejoindre ma voiture qui était tombée en panne près du cimetière à quelques cinq cent mètres de là…Mais je voulais à tout prix récupérer les friandises oubliées dans le coffre. Je les avais achetées à l’intention de ce soir d’Halloween et ne voulais décevoir les enfants !

La nuit était d’une noirceur épaisse et gluante…A la place de la lune une excavation enfumée et funèbre, inquiétante, menaçante, alarmante …

Eblouie sur le chemin par les phares d’une voiture qui roulait à vive allure, je me jetais précipitamment dans le champ du voisin…Je tombais sur ses cucurbitacées et m’écrasais les genoux sur des potimarrons, les bras sur des potirons à moitié blets et écrasa ma face, non pas sur un pâtisson mais sur une gigantesque citrouille.

Après quelques minutes d’inconscience je réussi à me trainer puis à me relever. Mes membres craquaient de toute part comme des branches d’arbre mort et je crachais avec dégout des petits cailloux sanguinolents : c’étaient mes quenottes !

Mon maxillaire supérieur était édenté et je percevais sur mon autre gencive des pustules nauséeuses éclater dans des hoquets pestilentiels.

Je constatais des choses bizarroïdes balloter sur mes joues : mes yeux étaient ressortis de ma tête et se balançaient sur les nerfs optiques comme deux lanternes oscillantes…Mais grâce à elles je n’étais plus dans l’obscurité totale mais dans la pénombre…De chacune de mes orbites ensanglantées jaillissait une toile d’araignée où des mygales velues n’hésiteraient pas tôt ou tard de s’attaquer à ma cervelle.

Mon crâne se trémoussait, mes cheveux n’étaient plus qu’un nid de vipères grouillantes.

Les élancements se révélaient insoutenables…Je sautillais sur mes pieds le mieux que je le pouvais (ces derniers atteint de gangrène avaient triplé de volume) en entamant malgré moi une danse de Saint Guy des plus saccadées. Voulant annihiler ces douleurs atroces j’enfonçais mes ongles dans les paumes et me mis à brailler, à beugler comme une damnée…Ils étaient devenus des griffes acérées qui avaient transpercé mes mains...De ces plaies béantes s’écoulait un liquide violacé et bouillonnant…

Je constatais avec effroi que de mes entrailles émanaient des gargouillis et des borborygmes infâmes. Je ne pouvais retenir ma vessie et pissais un liquide à l’odeur de souffre et d’ammoniac…A côté de ça, le pipi d’un chat ou d’un vieux bouc pourrait être comparé au parfum de rose…

J’avais les cuisses brulées par l’urine…Des matières fécales s’écoulaient par tous mes orifices, y compris les pores de ma peau, laissant des travées jaunâtres et nauséabondes derrière mes pas…

Je vomissais, je dégueulais une gerbe abjecte, abominable…Dans ces dégobillements je me suis rendue compte que ma langue en pièces faisait partie du lot !

Arrivant éreintée rue du Repos Eternel, sous la lumière d’un réverbère, alors que j’essayais d’ouvrir la portière de mon véhicule, je suis tombée nez à nez avec un cadavre grimaçant sorti du tombeau…D’autres macchabées en décomposition avancée m’entourèrent peu à peu…Terrorisés ils s’enfuirent en courant dans un bruit d’os entrechoqués, préférant replonger dans leur linceul glacé et rejoindre au plus vite le fin fond de leur tombeau!

Réussissant à redémarrer ma Titine (j’avais dans l’après midi noyé le moteur) j’allais enfin pouvoir rentrer chez moi quand une farandole de petits villageois m’ont assaillie : « on vous jette un sort si vous nous ne nous donnez pas de bonbons ! »

Une fillette déguisée en sorcière et son petit frère coiffé d’un grand chapeau argent me prirent par la main et me dirent avec un beau sourire « Qu’il est beau ton déguisement Madame ! C’est toi qui l’as fait ? »

J’espère que vous allez faire une nuit cauchemardesque après cette lecture…
Wouahhhhhh dommage qu'il soit hors concours il aurait gagné le cocotier.
Bonne soirée
Amicalement
Gaby