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Conte expressionniste drolatique ( 9 )

Fysco

Maître Poète
#1
Il est resté sur sa faim et l'a avalé de travers , a bu la tasse et misé sur le mauvais cheval mais faute de grives, on mange des merles et il avale la pilule, de mauvais goût. Il va avoir un mal de chien à changer de cheval au milieu du gué mais il va s'accrocher aux branches et ça va lui faire des vacances. Il a joué avec le feu au cul et c'est parti en fumée et il faut qu'il chasse ce clou avec un autre sans perdre une seconde car il n'a plus de temps à perdre. Il n'a plus que la peau sur les os, il a le ventre creux, il a la dalle et il est crevé. Il est temps de déposer les armes et de battre en retraite, de virer de bord et s'acheter une conduite car il a encore de beaux jours devant lui pour vivre d'amour et d'eau fraîche et il n'a pas fait son temps. Il peut encore prendre son temps pour le passer, en faire quelque chose et le finir. On ne sait jamais.
Bon sang, Dieu merci, c'est un dur à cuire qui a de la bouteille. Il a le caractère bien trempé et il va trouver une solution de continuité, frapper à la bonne porte sans se dégonfler et pour ne pas faire tapisserie, faire machine arrière pour redémarrer au quart de tour, passer entre les gouttes pour entrer dans le moule, prendre du galon, être le premier de cordée et atteindre des sommets. Avec mes oreilles de choux, je suis une pauvre pomme se dit-il mais fini de faire l'enfant, je ne suis pas un enfant de choeur. Je ne vais pas prendre racine et en faire tout un plat et toute une histoire.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid. C'est chouette, il a des ailes et un sacré coup de patte. C'est pas sorcier, on va lui renvoyer la balle et il ne va pas la traiter en traînant la jambe. C'est au poil, tout baigne, ça gaze, à coeur vaillant, rien d'impossible, il a la bride sur le cou. Comme remède de cheval, sérieux comme un pape au saut du lit, il commence par tuer le ver en levant le coude jusqu'à plus soif au bistrot du coin ouvert sept jours sur sept, vingt quatre heures sur vingt quatre sauf le trente six du mois.
Les bras croisés il se serre les coudes en se tournant les pouces, fume la moquette comme un pompier faisant feu de tout bois, et jette son dévolu, avec des dés pipés, sur les jeux de main et de vilains et le jeu à la chandelle d'où il sort une épingle et un faux jeton qu'il met à prix, à l'encan, car il est fauché comme les blés et n'a plus un sou vaillant, il a joué sa dernière carte. Avec sa veine de cocu, il a du bol et la main heureuse. Il s'entend comme larrons en foire avec un homme de paille, poilu comme un singe, chevalier d'industrie et éminence grise dans une république bananière, riche comme Crésus, devenu une huile dans l'armée mexicaine, plein aux as et roulant sur l'or, qui lui donne carte blanche car il a la scoumoune, et lui graisse la patte pour un tuyau crevé. Il lui a monté le bourrichon et le prend pour argent comptant. Motus et bouche cousue. Il met les bouts et les bouchées doubles pour boucler la boucle, boire un canon et casser la croûte aux frais de la princesse, embrasser Fanny, mais celle-ci lui pose un lapin, lui fait faux bond, car elle fait la grasse matinée. Il en a gros sur la patate mais il a la frite. Une de perdue, dix de retrouvées mais il lui garde un chien de sa chienne.
A suivre si on veut...