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Conte expressionniste drolatique ( 3 )

Fysco

Maître Poète
#1
Il ne veut pas porter le chapeau et les laisse laver leur linge sale en famille. Ca le gonfle, il a le nez creux, ça va durer trois plombes à vue de nez, car le benjamin de la famille est un ours mal léché qui a les dents longues, qui encule les mouches, a une case en moins, est têtu comme une bourrique, mène une vie de patachon, de bâton de chaise, et vit à la colle avec une brebis galeuse pas piquée des vers. Ils étaient à tu et à toi et maintenant ils sont à couteaux tirés.
Avec sa sensibilité d'écorché vif, il ne veut pas mettre le doigt où ça fait mal, entre le marteau et l'enclume et voudrait tenir le haut du pavé au bout du tunnel, envers et contre tous, mais c'est un parcours du combattant. Il faudrait prendre, manu militari, des mesures draconiennes contre ces querelles intestines pense-t-il. Pour éviter d'en baver des ronds de chapeau, le nerf de la guerre c'est jouer au plus fin sans être petit joueur, avoir bon pied bon oeil et connaître sur le bout des doigts les manoeuvres florentines, donner le change et en faire à sa guise, se mettre en cheville par le téléphone arabe, faire flèche de tout bois et d'une pierre deux coups en même temps qu'une levée de boucliers, manger le morceau en mentant comme un arracheur de dent et les têtes brulées n'y voient que du feu.
Du moulin au four, en grande pompe et droit dans ses bottes où il a mis du foin, il met de l'eau dans son vin, boit du petit lait, pète plus haut que son cul et à brûle-pourpoint, y met sa main et le feu sous la rampe pour que le torchon brûle. Il va au charbon puis jette de l'huile sur la paille, brûle une chandelle par les deux bouts pour faire des économies et coupe une poire en deux. Il remet ensuite les pendules à l'heure en voyant midi à sa porte. Il n'est pas quatorze heures alors il regarde l'araignée au plafond dans un fauteuil et les alouettes mises en abyme dans le miroir, en attendant de tirer les marrons du feu, de cuire les carottes et de montrer sa science à bon escient. Il infuse de la poudre de perlimpinpin pour blanchir de l'argent mais elle fait long feu alors qu'il a mis sa main à la pâte pour battre le fer, qu'il croit dur et de lance, quand il est chaud, avec un gant de velours. Il faut qu'il revoit sa copie, car il l'a dans le baba et il est chocolat, c'est de la daube et il s'en tamponne le coquillard puis prend une douche écossaise.
S'étant levé du pied gauche et coupé sur le fil du rasoir qui le rase gratis, il croit qu'il a la poisse. Sur le qui-vive et terre-à-terre, il veut prendre le contrepied avant de tomber pile poil dans le panneau et qu'on lui fasse un coup de Jarnac ou de Trafalgar. Il fait le point au pied levé sur le tas, juge qu'une goutte d'eau dans l'océan, ce n'est pas la mer à boire et qu' il ne porte pas la culotte pour des prunes mais c'est, pour sa gouverne, un jugement de Salomon à la petite semaine qui ne vaut pas tripette ou un pet de lapin.

A suivre si on veut...