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Conte expressionniste drolatique ( 13 )

Fysco

Maître Poète
#1
Au café du pauvre, la porte est ouverte au bas de l'escalier. Avec esprit, il l'enfonce d'un coup d'épaule et sourd comme un pot, à un point d'orgue, par dessus l'épaule en haussant les épaules, il tire sur le pianiste, poivre et sel, qui avait la bosse des maths et avait pignon sur rue et maintenant il mord la poussière et est dans le coaltar, dans les vapes. S'il ne passe pas sur le billard, il va virer sa cuti et passer l'arme à gauche comme une lettre à la poste. C'était le clou du spectacle mais c'est le cadet de ses soucis. Par acquit de conscience, pour éviter un procès d'intention et une chasse aux sorcières, il cache le cadavre dans un placard qui donne sur une cour. Miracle, c'est du grand art. Ni vu, ni connu, je t'embrouille. Un travail de titan et de Bénédictin à marquer d'une pierre blanche car un homme averti de pied en cap en vaut deux.
T'as le bonjour d'Alfred dit-il au pilier de bar à la tête de noeud et la boule à zéro, qui se tient droit comme un i, les mains sur la tête avec un cautère sur sa jambe de bois. Celui-ci sait où le bât blesse et se fait porter pâle. Il fait le gros dos et ne veut pas faire le Jacques. Médusé, et rond comme une queue de pelle il accuse le coup et ne bouge plus d'un iota. Il voudrait fumer une clope et faire chabrot mais il y a loin de la coupe aux lèvres. La balle est dans votre camp mais il n'y a pas le feu au lac, à vos souhaits, à votre santé, et salut, vieille branche, je ne suis pas à cheval sur les principes dit au débotté ce vieux cheval de retour avant de tourner casaque.
Après être aller à la selle couler un bronze, continuons de faire la bombe et les quatre cent coups, pense notre meunier. Je vais faire un baroud d'honneur, une coupe sombre, faire main basse sur tout ce qui bouge et tout ce qui me tombe sous la main aux quatre coins de l'hexagone avant de prendre de la bouteille, de rester en rade, de tomber malade et de finir en légume. Chaud devant , je ne veux pas me faire coiffer sur le poteau ni qu'on me fasse la barbe. Je vais franchir le Rubicon, faire un tabac et des choux gras, et entrer dans la cour des grands, je vous en fiche mon billet. Je ne paye pas de mine mais je ne suis pas tombé de la dernière pluie et je ne suis pas un perdreau de l'année. Je vais faire un malheur, un carton, mettre à sac et ça va tomber comme des mouches à Gravelotte. C'est du nanan, je suis au taquet et je vais faire la pluie et le beau temps sans bourse délier. Haut les coeurs pour l'assiette au beurre, je ne m'en fais pas une miette car je vais faire florès. C'est le fin du fin dernier carat.
Sans perdre la face ni la boussole et son latin, le regard noir comme un corbeau, les cheveux dressés sur sa grosse tête, la bouche en coeur avec le sourire jusqu'aux oreilles, il se met sur le pied de guerre. Armé de ses dents dures et longues qui rayent le parquet et qu'il fait claquer du bout. On va s'en prendre plein les gencives et s'en mordre les doigts.
Muet comme une tombe mais frais comme un gardon, il débarque avec ses gros souliers dans un magasin de porcelaine comme un éléphant et comme un chien dans un jeu de quille, jure comme un charretier et canarde à tout va, à tort et à travers. La meilleure défense, c'est l'attaque. Il va y avoir du sport et il va se jeter dans la mêlée saisir la balle au bond et botter en touche. Il est dans les starting blocks et il va sortir le grand jeu et abattre ses cartes sur table. Il a le sang chaud et il donne des sueurs froides et glace le sang à tout le monde au balcon.

A suivre si on veut...