Campagne de pêche
Quand un coq chante tôt
L’on dit que c’est un coq hardi
Hardi tout comme un matelot
Qui loin sur la mer est parti
Parti pour pêcher le poisson
Du poisson frais, du hareng saur
De la sole ou de l’esturgeon
De la sardine en boîte. Encore
De la pieuvre et du calamar
Beurk!.... ces derniers donnent le cafard
Car ils ont tant de tentacules
Qui sont montés des rotules,
Moi, ils me donnent le tournis
Qu’ils soient grands ou même petits.
Vrai !... je préfère les sirènes
Qui chantent à en perdre l’haleine
Qui sont pourvues de jolies yeux
Et qui remuent si bien la queue
Des sirènes pleines de charme
Qui savent bien sonner l’alarme
Sitôt que menace un danger
Lorsque une guerre est déclarée
Et qu’au loin tonnent les canons
Avant le survol des avions
Lâchant des bombes sur la terre
Dans un grand fracas de tonnerre
Maudit tonnerre de Brest !...
La guerre est pire qu’une peste
Qui fabrique des morts vivants
Qui se terrent peureusement.
Le matelot est loin
Loin sur la mer calmée
Avec son filet plein.
Il va le remonter
Avec tous les poissons
Sardines et harengs saur
Puis, après sa moisson,
Il rentrera au port.
extrait de "Poésie en folie"
