Malgré la brise et le ciel gris
Le soleil perce et me régale
Mes pas s’accordent à l’envie
Me dorer sur ce banc en métal
Douce chaleur que l’âme espère
Et pour le corps une caresse
Un oui, à ce baiser de Lumière
M’habille d’une belle tendresse
Puis laisser le regard couler
Avec le flot boueux du canal
Ébahie, de sa surface ridée
Sous l’effet de quelques rafales
Vaguelettes, comme dans les sables
Des déserts et des plages de mer
Dans un écoulement inlassable
À rendre le temps si éphémère
Voir l’impermanence des choses
Tout comme mes pensées lunaires
Au fil de l’eau l’esprit se pose
Apaisé de reflets solaires
Pointe la matière, les illusions
La Présence, un état de rêve
Le flot hypnotise, crée l’union
Dans un silence qui m’élève…