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Adiaphorie contemporaine

Thisius

Poète libéré
#1
Adiaphorie contemporaine

La muse s’amuse au bois du violon vibrant : douce symphonie valsant au vent. Elle accroche l’oreille de notes piquantes qui de croches et de blanches rythment la romance. De la forme qu’elle déforme, elle forme un fond qu’en fondant, elle réforme et en fait une autre forme ; mais c’est seule qu’elle rêve dans ses haillons de bohème car ses semblables se complaisent dans leur exil intrinsèque.

De leur cap ils ne dérogent car plus rien ne les dérange : isolés comme des fous, camisolés comme des reclus. Ils préfèrent savourer la mort que de goûter à la vie, et sous les heures d’indifférence l’archer tremble et faiblit.

Elle endure mais elle joue dans sa boite furtive tandis que passe la foule saturée d’ondes futiles ; foulant au pied la féérie, noyant de fréquences mortes les mélodies de l’artiste, décimant son éloquence.

Le monde est ainsi fait au temps de nos heures sombres où l’écoute est évincée par une vile claustration.