A UNE PASSANTE…
Charles Baudelaire – Les fleurs du mal - XCIII
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
A UNE MEUF…
Egres Lezartrante - Les bourgeons vénéneux - 17/03/2009
Je glandais en terrasse, les bagnoles klaxonnaient.
Là, telle un top model, et la bouche pulpeuse,
Une meuf me croisa. Je notais que la gueuse
Balançait, nonchalant, un corps plus que parfait ;
En mini, talons hauts et les jambes qui tuent.
Mézigue, je sifflais, acharné, une Kro,
Son regard fascinant, dans sa bouche des crocs,
Un inquiétant désir, le vice et la vertu.
Un flash… puis le blackout ! – Scandaleuse poupée
Dont les douces mirettes, l’émoi firent renaître
Te péchorais-je un jour avant l’éternité ?
Sur le champ ou ailleurs, too late, la Mistinguett’ !
T’as fait basket pour moi et dans l’eau j’ai le nez
Toi que j’aurais sautée, toi qui aurais aimé !
Charles Baudelaire – Les fleurs du mal - XCIII
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
A UNE MEUF…
Egres Lezartrante - Les bourgeons vénéneux - 17/03/2009
Je glandais en terrasse, les bagnoles klaxonnaient.
Là, telle un top model, et la bouche pulpeuse,
Une meuf me croisa. Je notais que la gueuse
Balançait, nonchalant, un corps plus que parfait ;
En mini, talons hauts et les jambes qui tuent.
Mézigue, je sifflais, acharné, une Kro,
Son regard fascinant, dans sa bouche des crocs,
Un inquiétant désir, le vice et la vertu.
Un flash… puis le blackout ! – Scandaleuse poupée
Dont les douces mirettes, l’émoi firent renaître
Te péchorais-je un jour avant l’éternité ?
Sur le champ ou ailleurs, too late, la Mistinguett’ !
T’as fait basket pour moi et dans l’eau j’ai le nez
Toi que j’aurais sautée, toi qui aurais aimé !