ça se voit

[liloup]

Ça se voit dans mes yeux
Dans mes rires, dans mes larmes
Ça se lit aussi dans les lignes de ma main
Ça se voit sur mon corps
Ça se lit dans mon cœur
Ça s’explique et se comprend
Mais ça ne se décrit pas véritablement
Ça s’entend même si je me tais
C’est une ombre noire sur mon tableau
C’est le cadre qui me barricade

Ça s’écoute dans le son de mes craintes
Ça se ressent dans l’écho de mes peurs
Ça se voit, ça se croit
Mais tout ce beau monde est tellement loin de moi
Les gens reconnaissent en moi
Tout ce qui en réalité ne me correspond pas

Ça se devine dans mes sourires
Ça me brûle et m’enflamme
Ça me fait vivre mais me condamne

Ça s’aperçoit dans mes silences
Ça se perçoit comme une évidence
Ça se perd quelque fois
Mais ça revient aussitôt que j’ai froid
Ça me tue mais me rend ivre
Ça me pousse mais fait tout pour me retenir
Ça entoure mon cœur de faïence
Ça me laisse seule avec assistance
Ça me laisse seule avec votre belle condescendance
Et empêche ma vie de toute déviance
De toute extravagance, de toute défiance

Etre de passage,
Je borde des chemins
Qui ne sont pas les miens
Ne reste plus qu’à en trouver un
Qui ne soit rien qu’à moi
Pour qu’enfin, d’un pas sûr
Ça, me fasse avancer