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« Regret d’un frêle »

#1
« Je serai accueilli comme un prince saoudien,
Je grandirai et m’égaillerai au quotidien,
J’aurai à manger et je serai épargné des soucis,
Tellement bien, je ne pousserai aucun cri

Des vêtements et un toit, j’en aurai toute ma vie,
Des parents aussi. » Je me disais ceci
Et m’encourageais à venir sur terre ; ainsi
Une fois arrivé, je me suis retrouvé évanouie

Dans une poubelle au milieu des huées de mouches
Et des odeurs nauséabondes, en plus j’étais sans couches.
Par une grâce divine le Soleil ne me brula pas la peau
Mon Seigneur par pitié m’envoya quelques gouttes d’eau,

Personne ne regarda dans la poubelle
Mais on jetait plutôt des bouts de papiers contenant des voyelles
Et des consonnes, ces papiers commençaient
Par m’asphyxié, autour de moi passaient

Sans cesse des ombres. Par chance une ombre
Jeta un sachet d’eau que je bu avec joie.
Le soir tombait et les ombres se raréfiaient peu à peu
Je tremblais déjà de froid et craignais d’être la proie
D’un animal affamé, je dormis le ventre creux

A la belle étoile et me réveillai couvert de draps
Avec une peau douce, enfin ténèbres ! Adieux !
Me dis-je et dans mes rêveries une femme s’approcha
Et m’ôta de la poubelle puis me couvris de son pagne.

Au ciel montait mon âme joviale,
Pendant que mon corps muet était enrôlé
Dans le pagne de la pauvre folle
Qui n’était pas plus folle que mes géniteurs.

Mon âme escortée par les anges était fière
De quitté ces ténèbres et ces cruelles êtres.
O ! Hommes ! Quand on vous en donne vous les jetés
Quand on ne vous en donne pas vous criez
Sous tous les cieux. O ! Hommes ! Que vous êtes étranges !
Tellement étrange que vous êtes imprévisible !