Non ! Il n’est point de jours où mon peuple ne se meurt.
Non ! Il n’est point de jours où mon peuple ne fut exploité.
Mon beau peuple !
Toi qu’on ligote, chicote et tue
En sacrifice aux diables habiles et avisés.
Mon beau peuple !
Toi qu’on dissuade par les psalmodies.
Toi qu’on corrompt par les promesses vaines
Afin de semer la discorde en ton sein.
Mon beau peuple !
Toi qu’on si mal sur une route ensanglantée
Tortueuse et dangereuses.
Toi qu’on nourrit de faim, de mensonges, d’aberrations
Et de promesses acides.
Sache que !
Ta force réside dans ta diversité culturelle.
Ta richesse réside dans ta pluralité ethnique.
Ta mémoire puisse sa force dans l’immensité
Et l’inépuisablement de tes traditions.
Oui ! Voila bien des années et des années
Que mon beau peuple ne rire guère.
Voila bien des années et des années
Que mon beau peuple ne fait que larmoyer.
Voila bien des années et des années
Qu’elle crève de faim.
Et voila bien des années et des années
Qu’on la dorlote en lui disant : « Après la pluie vient le beau temps »
Ou encore que : « Il y a un temps pour pleurer et un autre pour rire »
Mais ! Oublient il que parfois la pluie cause des dégâts énormes ?
Oublient il que parfois les pleures se transforment en sanglots ?
Oui ! Outre les années Houphouët, les nuits Boigny et les matins Félix.
Mon beau peuple n’a connu de repli, elle se dégrade à petit feu
Sous mon regard impuissant.