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« Crépuscule maléfique »

adamovitch

Nouveau poète
#1
Un crépuscule maléfique colore le ciel,
Déjà sont aux oubliettes les adieux du soleil.
L’aurore du soir comme un beignet aux couleurs de miel
S’est déjà volatiliser derrière les grands arbres ; le réveil,
Du soir est en pleine marche ; jadis merveilleux !
Nos nuits ne sont plus que des cauchemars ; jadis moelleux !
Nos draps ne sont plus que de gros icebergs fondant
De peur, de sueur et de frayeur. Mordant,
Comme le crotale des déserts chauds, les ombres nocturnes
Sous le masque de nos dirigeants despotes, bravant les urnes
Commettrons leurs sales besognes dictées par leurs mandataires.
Ils peuvent nous tuer ! Nous kidnapper ! Mais ils ne peuvent faire taire
Nos plumes, ça jamais ! Elles valent plus que nos âmes.
Car nos âmes meurent et nos plumes restent. Vos couteaux à la lame
Tranchante peut bien immoler mon corps, mais ! Point mes écrits.
Vos kalaches et vos mitraillettes ne sont point fortes que mon esprit
D’où naissent mes mots. Ô ombres maléfiques !
Je rêvais de voir ma nation debout au lendemain de ce cinquantenaire cynique
Mais par vos actes, vous et mes dirigeants cancrelats
Avez étranglé mon rêve pour la réduire à un mat.
Nos rues, jadis bouillante de vie les nuits, ne sont plus que des cimetières
Nos ruelles et couloires ne puent que de corps transformés en litière.
Une marche, une contestation, une grève réprimandée ne font naitre
Que des ruisseaux de sang et des champs de corps inertes. Où vont paître
Et boire les féticheurs acquirent à votre cause.
Ô bande d’assassins ! Bande de machiavel !
Ô diables habiles et avisés ! Ô mortel qui au trône se croit immortel !
Vos manigances ne me donnent plus la chair de poule.
De mes vers, je dénonce et j’illumine le peuple comme une ampoule.
Après les nuits macabres où ont été victime à vie le peuple.
Après les nuits d’enfer que vos ombres ont fait subir au peuple.
Je ne saurais me taire ! Je ne saurais accepter de rester « bobo ».
Il y a quelques jours à Yopougon, à Adjamé, à Abobo,
Vos chiens de chasse se sont infiltrés dans les foyers d’innocents
Citoyens pour commettre, leurs danses macabres ; ces incandescents
Evénements m’ont faire murir : « c’est la petite goutte d’eau
Qui a fait déborder le vase » dit-on ; du haut de vos sanctuaires
Vos oreilles n’aiment écouter que des musiques mortuaires.
Mais un jour se lèvera avec un soleil nouveau
Annonçant ainsi la fin de votre amour du pouvoir.