Des fleurs de lys paraient ta chevelure de jais
Tu m’es apparue, un matin d’été, en Sarthe,
au détour d’une sente,
ô ma Douce, ma Reine de délicatesse,
toi qui sais le vin des langueurs,
au détour d’une sente,
ô ma Douce, ma Reine de délicatesse,
toi qui sais le vin des langueurs,
je n’étais qu’une humble paysanne,
ignorante des jeux de l’amour,
je m’inclinais chaque jour
devant les paupières des roses.
ignorante des jeux de l’amour,
je m’inclinais chaque jour
devant les paupières des roses.
Des fleurs de lys paraient ta chevelure de jais,
tes yeux avaient la clarté des cieux de Lesbos,
tes traits réguliers éblouirent mon âme,
tes seins libres de toute attache
tes yeux avaient la clarté des cieux de Lesbos,
tes traits réguliers éblouirent mon âme,
tes seins libres de toute attache
pointaient sous ta robe de mousseline,
le soleil éclairait ta bouche de volupté,
les sanglots du vent soulevaient parfois,
ta chevelure de jais, mais tu n’en avais cure.
le soleil éclairait ta bouche de volupté,
les sanglots du vent soulevaient parfois,
ta chevelure de jais, mais tu n’en avais cure.
A ma vue, tu me souris,
tu m’invitas sans façon à partager ton repas,
j’acceptai, et nous nous assîmes sous un chêne,
nous mangeâmes, puis d’un geste tu m’allongeas,
tu m’invitas sans façon à partager ton repas,
j’acceptai, et nous nous assîmes sous un chêne,
nous mangeâmes, puis d’un geste tu m’allongeas,
un clignement de tes yeux décida de mon destin
quand tu déposas sur mes lèvres l’aile d’un baiser,
mais, soudain, devenue farouche,
tu effeuillas les rimes de mes vêtements,
quand tu déposas sur mes lèvres l’aile d’un baiser,
mais, soudain, devenue farouche,
tu effeuillas les rimes de mes vêtements,
et tu me chevauchas des heures durant
contre la cathédrale des mousses,
face aux manoirs de contemplation,
ta langue et tes paumes m’emmenèrent
contre la cathédrale des mousses,
face aux manoirs de contemplation,
ta langue et tes paumes m’emmenèrent
jusqu’aux rivages de la Lumière,
emportée par le diadème de Grâce,
par la houle des sens, je criai ma joie d’être Femme,
ô mon amante,
emportée par le diadème de Grâce,
par la houle des sens, je criai ma joie d’être Femme,
ô mon amante,
et depuis lors,
je vis en ton gynécée,
et je partage avec toi sans cesse
les blanches noces de la Beauté si pure !
je vis en ton gynécée,
et je partage avec toi sans cesse
les blanches noces de la Beauté si pure !
Sophie Rivière
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