Vendange la capitale de ma Jouissance, l’astre de ma Toison-pétales
Le soleil d’été boit le sang des ruisseaux et des fleuves,
l’ombre agonise parmi les bocages et les forêts,
les paupières des chênes et des cyprès tanguent au gré du souffle.
Ma micro-robe de tulle a la lourdeur d’un linceul,
l’ombre agonise parmi les bocages et les forêts,
les paupières des chênes et des cyprès tanguent au gré du souffle.
Ma micro-robe de tulle a la lourdeur d’un linceul,
la chaleur m’insupporte, tandis que nous gisons dans une ormaie,
allongées l’une dans l’autre, l’une tout contre l’autre,
épuisées de fatigue après nos errances,
les oiselles se réfugient parmi les bras des arbres,
allongées l’une dans l’autre, l’une tout contre l’autre,
épuisées de fatigue après nos errances,
les oiselles se réfugient parmi les bras des arbres,
je respire sur moi l’ensorcellement de tes baisers de feu
dessus la chapelle de mes seins pigeonnants et durcis de Désir.
Ô ma Sirène, ma Bien-Aimée, ma Tentatrice,
laisse-moi me blottir encore
dessus la chapelle de mes seins pigeonnants et durcis de Désir.
Ô ma Sirène, ma Bien-Aimée, ma Tentatrice,
laisse-moi me blottir encore
en l’anse de tes bras victorieux,
la volupté monte en moi, insidieuse et perverse,
en mes reins et ma chair de Grâce,
effleure-moi, caresse-moi, brûle-moi,
la volupté monte en moi, insidieuse et perverse,
en mes reins et ma chair de Grâce,
effleure-moi, caresse-moi, brûle-moi,
arrache mes vêtements, garde mes bas de soie noirs,
déploie-moi à même le baldaquin des mousses,
à même la Terre, vendange la capitale de ma Jouissance,
l’astre de ma Toison-pétales,
déploie-moi à même le baldaquin des mousses,
à même la Terre, vendange la capitale de ma Jouissance,
l’astre de ma Toison-pétales,
apaise un temps le feu de mes sens.
Tu somnoles, languide, étreins-moi,
je n’en peux plus de ma chasteté,
rends-moi ivre de vénusté,
Tu somnoles, languide, étreins-moi,
je n’en peux plus de ma chasteté,
rends-moi ivre de vénusté,
encense-moi de ta gloire, contemple-moi, puis
domine-moi, fais de moi ta serve,
drape-moi de ma sensualité, et de ma Jouissance,
loue la matité de ma peau,
domine-moi, fais de moi ta serve,
drape-moi de ma sensualité, et de ma Jouissance,
loue la matité de ma peau,
dompte-moi, ma bouche bachique t’adjure,
éveille-toi, piétine ma pudeur, je n’en plus de t’attendre,
mes mains vont et viennent
dessous le faix de mes vêtements,
éveille-toi, piétine ma pudeur, je n’en plus de t’attendre,
mes mains vont et viennent
dessous le faix de mes vêtements,
débauche-moi, je suis ta proie,
ma nudité t’appartient, lape la mer de mes noces,
mène-moi jusqu’aux spasmes suprêmes,
et, pleine de délicatesse, possède-moi de toute éternité !
ma nudité t’appartient, lape la mer de mes noces,
mène-moi jusqu’aux spasmes suprêmes,
et, pleine de délicatesse, possède-moi de toute éternité !
Sophie Rivière
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