Les paupières des joncs s’inclinent
Les lucioles illuminent la prée le long de l’Anille, tandis que
je chemine à la lueur des cierges de lune, les paupières d’argent
des joncs se penchent, et s’inclinent devant l’océan de ma Beauté,
le vent chaud d’été soulève par à-coups ma robe courte de lin,
je chemine à la lueur des cierges de lune, les paupières d’argent
des joncs se penchent, et s’inclinent devant l’océan de ma Beauté,
le vent chaud d’été soulève par à-coups ma robe courte de lin,
et les algues de ma longue chevelure de jais.
Mille parfums m’ensorcellent, je repense à Toi, ma Sirène,
mon amante, toi qui es partie une nuit semblable à celle-ci
pour découvrir le monde, j’ai pleuré au retour de mon travail
Mille parfums m’ensorcellent, je repense à Toi, ma Sirène,
mon amante, toi qui es partie une nuit semblable à celle-ci
pour découvrir le monde, j’ai pleuré au retour de mon travail
en lisant ton message, je t’ai cherchée des mois durant,
j’ai crié mon désespoir aux arbres, aux bocages,
et aux forêts du Maine, j’ai relu nos messages d’amour,
j’ai respiré à plusieurs reprises dans notre armoire
j’ai crié mon désespoir aux arbres, aux bocages,
et aux forêts du Maine, j’ai relu nos messages d’amour,
j’ai respiré à plusieurs reprises dans notre armoire
la tunique d’organdi que tu affectionnais tant,
j’ai interrogé tous les voyageurs,
afin de savoir s’ils t’avaient vue, mais en vain.
J’ai tant besoin de l’hymne de ta Grâce,
j’ai interrogé tous les voyageurs,
afin de savoir s’ils t’avaient vue, mais en vain.
J’ai tant besoin de l’hymne de ta Grâce,
j’ai si envie de ta Chair contre la mienne,
je me rappelle mes cris d’impudeur quand, accrochée
à mes seins pigeonnants et lourds, ta langue et tes paumes
ont magnifié à maintes reprises la presqu’île de ma Toison-corolle,
je me rappelle mes cris d’impudeur quand, accrochée
à mes seins pigeonnants et lourds, ta langue et tes paumes
ont magnifié à maintes reprises la presqu’île de ma Toison-corolle,
et que tu m’as conduite sur le continent de la Jouissance.
Depuis ton départ, je n’ai connu que les bras frais
de quelques jeunes femmes, mais poétesse de Sappho, je te chante,
la lasciveté s’empare toujours de moi à ton évocation,
Depuis ton départ, je n’ai connu que les bras frais
de quelques jeunes femmes, mais poétesse de Sappho, je te chante,
la lasciveté s’empare toujours de moi à ton évocation,
je sais que tu me reviendras, car nous sommes unies
par les psaumes de la Volupté. A ton retour, je te dirai rien,
je m'emmènerai dans notre chambre, je t’effeuillerai lentement,
je ferai de même, je garderai des bas de soie tenus
par les psaumes de la Volupté. A ton retour, je te dirai rien,
je m'emmènerai dans notre chambre, je t’effeuillerai lentement,
je ferai de même, je garderai des bas de soie tenus
par des porte-jarretelles, puis poussée par l’élan impétueux du Plaisir,
je t’étendrai, je goûterai passionnément tes mamelons,
je te chevaucherai, tu te livreras, ouverte, cambrée sur tes talons,
tu hoquetteras de liesse, et je serai à jamais ta Femme, ô ma Douce !
je t’étendrai, je goûterai passionnément tes mamelons,
je te chevaucherai, tu te livreras, ouverte, cambrée sur tes talons,
tu hoquetteras de liesse, et je serai à jamais ta Femme, ô ma Douce !
Sophie Rivière