Le petit chaton et le beau camion.
Le chaton a neuf semaines, il est sevré. Plus besoin de maman chatte, plus besoin de téter le lait maternel. C'est maintenant le moment des explorations. Qu'il est mignon, il ne pense qu'à jouer avec tout ce qu'il trouve, un morceau de papier, une élastique, un capuchon de stylo, tout lui est source pour s'amuser. Cette petite boule de poil est adorable, il met son nez partout dans la maison et aujourd'hui il a bien l'intention d'aller plus loin que d'habitude. Justement la fenêtre est ouverte. Il fait beau, le soleil brille. Des oiseaux chantent et le gazon est si vert. D'un seul coup, notre petit minet fait le saut. Que l'herbe est agréable, douce, chatouilleuse et juste après le parterre, c'est curieux ce sol bleuté...
Aujourd'hui, Marcel est heureux. Il réceptionne son nouveau camion. Un quarante-quatre tonnes à cinq essieux, tout neuf, magnifique. Il sort du garage guilleret et roule doucement sur la départementale. C'est vraiment un bel engin mais il ne l'a pas encore tout à fait en main. Le moteur ronronne puissamment dans ses oreilles. La route est déserte, tout va bien. Simplement, lui semble t-il, un coup de vent ramène une feuille morte sur le bord de l'asphalte.
La première roue du tracteur équipé de suspensions pneumatiques écrase la patte arrière du minou. Il a juste le temps de pousser un petit cri, quand les deux pneus arrières l'écrabouillent jusqu'au bas de la tête. Puis ce sont les trois roues de la semi-remorque au pois total autorisé en charge supérieur à trente-sept tonnes qui finissent le travail en broyant la petite tête et en la laminant sur le macadam. Ne reste plus sur le revêtement qu'une marque allongée rougeâtre.
Marcel n'a rien entendu.
Marcel est joyeux, il a vraiment un beau camion.
Le chaton a neuf semaines, il est sevré. Plus besoin de maman chatte, plus besoin de téter le lait maternel. C'est maintenant le moment des explorations. Qu'il est mignon, il ne pense qu'à jouer avec tout ce qu'il trouve, un morceau de papier, une élastique, un capuchon de stylo, tout lui est source pour s'amuser. Cette petite boule de poil est adorable, il met son nez partout dans la maison et aujourd'hui il a bien l'intention d'aller plus loin que d'habitude. Justement la fenêtre est ouverte. Il fait beau, le soleil brille. Des oiseaux chantent et le gazon est si vert. D'un seul coup, notre petit minet fait le saut. Que l'herbe est agréable, douce, chatouilleuse et juste après le parterre, c'est curieux ce sol bleuté...
Aujourd'hui, Marcel est heureux. Il réceptionne son nouveau camion. Un quarante-quatre tonnes à cinq essieux, tout neuf, magnifique. Il sort du garage guilleret et roule doucement sur la départementale. C'est vraiment un bel engin mais il ne l'a pas encore tout à fait en main. Le moteur ronronne puissamment dans ses oreilles. La route est déserte, tout va bien. Simplement, lui semble t-il, un coup de vent ramène une feuille morte sur le bord de l'asphalte.
La première roue du tracteur équipé de suspensions pneumatiques écrase la patte arrière du minou. Il a juste le temps de pousser un petit cri, quand les deux pneus arrières l'écrabouillent jusqu'au bas de la tête. Puis ce sont les trois roues de la semi-remorque au pois total autorisé en charge supérieur à trente-sept tonnes qui finissent le travail en broyant la petite tête et en la laminant sur le macadam. Ne reste plus sur le revêtement qu'une marque allongée rougeâtre.
Marcel n'a rien entendu.
Marcel est joyeux, il a vraiment un beau camion.
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